Accumulation de fonction : un cadre du ministère de Jacques Fame Ndongo surprend tout le monde

La tradition n’est pas une chose qui est prise à la légère dans beaucoup de pays en Afrique. Malgré la mondialisation sans cesse galopante et l’importation des habitudes européennes, certaines localités africaines ont gardé intacts les éléments qui ont forgé leur culture et leurs croyances.

C’est ainsi qu’au Cameroun comme dans beaucoup d’autres pays sur le continent, une valeur importante est accordée aux trônes et aux chefs traditionnels.

Le chef traditionnel « a pour mission de veiller sur sa population tout en servant de courroie de transmission entre elle et l'administration centrale. Il assure la police rurale. Par exemple, il veille à ce que les feux de brousse ne soient pas provoqués par les populations Il s’assure que la population dispose de quoi manger le long de l’année. En fait c’est une mission de contrôle et de vigilance », définit www.afrique-gouvernance.net.

Dans ces différentes tâches, il ou elle a besoin d’un notable qui puisse l’assister et faire porter sa voix à la population.

« Les notables sont, au sein d'un groupe social, des personnalités d'un rang supposé important, destinées à avoir un ascendant particulier et une influence prépondérante sur les autres membres de la société (…), ce sont des porte-paroles », selon Wikipédia.

C’est une première dans la région de l’Adamaoua où une femme a été intronisée notable du Canton Mbarnang-Ngaoundal.

Il s’agit de dame Aimée Odette Astadicko épouse Bouba qui a reçu son titre le 17 décembre 2022. Elle est chargée d’étude assistant numéro 2 au Ministère de l’Enseignement supérieur.



Comme le précise la source consultée, elle est la première femme notable de ce canton et la sixième dans tout le septentrion. Son intronisation a été faite par le lamido de Bagodo.

C’est le titre de "Sarkimata" qui lui a été remis. Il veut dire « ministre de la promotion de la femme et de la famille », ce qui donne le pouvoir nécessaire à Aimée Odette Astadicko de « lutter contre les violences basées sur le genre, promouvoir l’établissement des actes de naissance des enfants et de la jeune fille ».