Dans l’interview rapportée par le journal L’œil du Sahel du 13 octobre dernier, Hamadou Dawa, le Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Ngaoundéré donne sa version des faits d’une affaire dans laquelle il est mis en cause.
En fait, dans son édition du 29 septembre dernier le Quotidien Émergence disait, sur la base d’un document émanant de la Division du Contrôle Budgétaire de l’Audit et de la Qualité du Ministère des Finances (MINFI), que le Délégué devait dans les prochains jours passer au Tribunal Criminel Spécial (TCS) pour s’expliquer sur un détournement présumé de 620 millions de FCFA. Une information que réfute l’autorité qui affirme qu’il a été démontré que le document qui a circulé dans la presse est un faux.
«Je peux vous dire que je me trouvais en mission à Yaoundé où je devais rencontrer certains membres du Gouvernement quand cette affaire a éclaté. Un matin un ami me téléphone pour me dire qu’il vient de lire dans la presse que j’ai détourné 620 millions de nos francs. Grand a alors été mon étonnement.
Comme je me trouvais à Yaoundé, j’ai appelé certains de mes collaborateurs pour en savoir un peu plus. Je me suis dit que peut-être par mégarde on avait un courrier de quelque service que ce soit et qu’on ne me l’a pas remis, mes collaborateurs ont fouillé un peu partout, sans rien trouver.
Ils m’ont dit que cette fameuse correspondance de la Division du Contrôle Budgétaire de l’Audit et de la Qualité du Ministère des Finances n’existait pas à leur niveau et qu’en tout état de cause aucune lettre ne m’avait été adressée par cette division du Ministère des Finances».
Présent à Yaoundé, le Délégué dit s’être dirigé vers le responsable de cette direction. «Lorsque je lui ai parlé de cela, le responsable de cette direction a marqué sa surprise. Il m’a dit n’avoir jamais écrit ni signé une telle correspondance et même qu’il n’a jamais fait de pareilles observations.
La conclusion est que cette lettre n’a pas ses origines au Ministère des Finances. Donc elle est tout simplement un faux grossier. Là ce sont des gens qui veulent me saboter comme on dit, et veulent ternir ma réputation et mon honorabilité».
À la question de savoir ce que le Délégué compte faire aujourd’hui, il répond: «je suis et je reste serein. C’est la conscience qui détermine la personnalité de tout un chacun. Si vous avez votre conscience tranquille et que vous êtes en train de faire le maximum pour que les choses avancent positivement, pourquoi se gêner».