Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) est plongé dans un nouveau bras de fer. Après l'exclusion de Richard Tamfu de toutes les plateformes de communication du principal parti d'opposition pour "manquement au devoir de réserve et de loyauté", le secrétaire général du MRC, Christopher Ndong Mveh, a annoncé le 10 juin des "poursuites disciplinaires" à l'encontre de Michèle Ndoki, candidate à la présidence du parti lors du congrès prévu en novembre prochain, note Jeune Afrique dans son article.
Cette décision fait suite à une publication de l'avocate dans laquelle elle dénonce des "manœuvres" visant, selon elle, à empêcher sa candidature. Sur Twitter, elle a déclaré le 7 juin : "Aucune exclusion, aucune manœuvre d'intimidation, aucune opération de boycott de concert, aucun saccage de boutique pendant la nuit, aucune agression d'artiste, aucune campagne de dénigrement dans les réseaux sociaux n'empêchera [ma candidature à la tête du MRC]. Ce parti n'appartient pas à Maurice Kamto.", précise Jeune Afrique ?
Jeune Afrique affirme que Christopher Ndong Mveh considère ces déclarations comme des "allégations mensongères et diffamatoires" et estime qu'il s'agit d'une "conspiration avec le régime [de Paul Biya] visant à détruire le MRC et son leader". Il reproche à Michèle Ndoki de chercher à "affaiblir le parti de l'intérieur à travers des attaques personnelles répétées contre son président en vue de l'élection présidentielle à venir."
Dans le contexte d'une réunion mouvementée au sein du parti, Maurice Kamto avait déjà dénoncé il y a quelques jours "un projet ténébreux ourdi par des éléments des services de sécurité de l'État contre des citoyens et des partis politiques." Selon lui, le MRC aurait été infiltré par des "espions" du régime qui souhaiteraient le faire imploser. Il a qualifié ceux qui feraient "commerce avec le pouvoir en miroitant une quelconque capacité de sabordage du navire MRC" de "aigrefins politiques".
Les tensions au sein du MRC continuent donc de s'accentuer, laissant entrevoir un écart grandissant entre Michèle Ndoki et Maurice Kamto. La situation reste tendue, avec des implications potentiellement importantes pour l'avenir du parti et la scène politique camerounaise.