Acquisition d'immeubles en France : voici le nom utilisé par Chantal Biya pour contourner les banques

• Chantal Biya est propriétaire de plusieurs immeubles en France

• Elle les a acquis à coût de millions d'euros

• Elle n'utilisait pas le patrimoine de Paul Biya mais son nom de jeune fille



Le scandale était révélé il y a quelques jours par le journal français Le Nouvel Obs.

Chantal Biya et ses fils ont acquis des immeubles à coûts de plusieurs millions d'euros en France.

Particulièrement, Chantal Biya avait acquis pour 2 millions d’euros soit environ 1 milliard 310 millions Fcfa trois appartements dans le 16e arrondissement de Paris, à Levallois-Perret et à Nice entre 1997 et 2009.

Les enquêtes révèlent que deux immeubles ont été payés cash et le troisième financé par un emprunt à la BNP. Chose étonnante, la première dame camerounaise n'a pas fait usage du patrimoine de son mari Biya afin de ne pas alerter les banques. Mais plutôt son nom de jeune fille : CHANTAL VIGOUROUX PULCHERIE.

Le journaliste politologue Boris Bertolt est revenu en détails sur le sujet. Il rend public une analyse qui raconte comment la première dame du Cameroun et ses enfants ont pu acquérir ces immeubles et appartements en France.

Ce n'est pas un secret de polichinelle. Le Nouvel Obs a révélé que l’acquisition de ces appartements a été menée par le notaire : MENYE ONDO Pierre François Xavier.

Boris Bertolt précise que ce dernier, originaire de Ma’an dans la Vallée du Ntem est un proche du couple présidentiel. « Il est le fils de Samuel et Germaine Menye de regretté mémoire. Sénateur RDPC, François Xavier Menyé Ondo possède l’un des restaurants-cabarets les mieux fréquentés de Yaoundé, Le Bois d’ébène », a indiqué le journaliste politologue.

« D’après les documents que j’ai pu consulter, les trois appartements de Chantal Biya en France ont été acquis à travers deux sociétés. La première société appelée ORCHIDEE a été créée le 29 janvier 1997. C’est cette société qui a acquise un appartement à Paris dans le 16ème arrondissement. Ainsi, trois ans seulement après son mariage avec Paul Biya en 1994, Chantal Biya décidait d’acheter des maisons en France pourtant elle n’a aucune profession connue.

Les documents du registre de commerce que j’ai pu consulter soulignent que l’activité principale de la société est : « La prise à bail de tous immeubles et biens immobiliers ainsi que l'acquisition de tous immeubles et droits sociaux et notamment l'acquisition dans un immeuble sis à Levallois Perret, d'un appartement de 5 pièces principales deux caves et un parking, la propriété l'administration la gestion par tous moyens desdites immeubles et droits ». Le capital social est de 403 989.90 € soit environ 265 millions Fcfa », a expliqué Bertolt.

A sa création en 1997, l’ORCHIDEE était gérée par une certaine Danielle CACOUB née CAYAT, gérante non associée à l’entreprise. Elle sera remplacée au cours d’une assemblée générale extraordinaire tenue le 8 septembre 2008 à Paris par MENYE ONDO Pierre François Xavier. Mais, dès 1997, Chantal Biya pensait déjà à ses enfants. Si MENYE ONDO Pierre François Xavier est le gérant et elle l’une des associés, deux autres personnes sont également associées. Il s’agit de ses jumeaux : HERTZ Françis Cédric Patrick et HERTZ Marcel Cabrel Franck. Tous deux nés en décembre 1987.

Par contre, Chantal Biya semble bien aimer Nice, cette cité balnéaire située sur la Côte d’Azur en France. Là-bas, d’après les documents, en 2009, elle demande à son notaire d’acquérir un appartement et un immeuble. La société qui conduit l’opération et dont Chantal Biya est associée s’appelle IRIS. Cette fois-ci, les deux jumeaux qui visiblement depuis 1997 ont appris à marcher seuls ne sont pas intégrés au projet. C’est maman qui pilote de main de maître l’opération. Et pour preuve, en tant qu’associé, Chantal Biya apporte au capital 792 000 euros soit 518 millions 760 000 Fcfa, tandis que son « tchango » MENYE ONDO apporte…. 8000 euros soit environ 5 millions 240 000 Fcfa.

Pour les experts, il ne fait aucun doute ces opérations masquent une vaste entreprise de blanchiment d’argent.