Acte macabre au Cameroun : un homme sauvagement décapité et éventré

L’homme a été cueilli par ces derniers dans son domicile

Mon, 24 Jul 2023 Source: L'Oeil du Sahel

Tchidémé, 40 ans sonnés, habitant de la localité de Médegueur dans l’arrondissement de Mayo Moskota, a été assassiné puis décapité par des combattants de la secte Boko Haram dans la nuit du 20 au 21 juillet dernier dans la localité de Medeguer. L’homme a été cueilli par ces derniers dans son domicile, qui l’ont assassiné puis lui ont coupé la tête.

« C’est aux environs de minuit et quelques minutes que ces gens l’ont surpris à son domicile. Il y était probable‐ ment endormi puisqu’il a quitté le comité de veille aux environs de 23h au niveau de la barrière en disant qu’il était fatigué et qu’il allait dormir. Ces hors‐la‐loi ont infiltré le village en suivant la rivière qui traverse le village. Ils ont réussi à déjouer la vigilance des membres du comité de vigilance et ont réussi à investir la concession de ce dernier sur les berges de cette rivière. Il était seul à la maison puisque tous les autres sont allés dans leurs cachettes pour échapper à ces gens. Il a tenté de se défendre, mais ces gens ont eu raison de lui», rapporte Ngaroua David, habitant de Medeguer.

«Les traces visibles que nous avons vues lors de notre descente prouvent que notre frère a essayé de leur échapper. Ces gens s’en sont sauvagement pris à lui, l’ont tué et lui ont coupé la tête. Ils ont coupé la tête et l’ont détachée des autres parties du corps. Ils l’ont abandonnée à quelques mètres du reste du corps. Ils l’ont poignardé partout. Ils ont ouvert son ventre. C’est vraiment pathétique. Il faut cependant reconnaitre qu’il était en état d’ébriété ce soir‐là», précise-t-il. Avant de quitter les lieux, ces hors-la-loi ont passé toute la concession au peigne fin. Ils ont pillé la concession, emportant avec eux les denrées alimentaires et les ovins qui s’y trouvaient. «Comme ils n’ont pas fait de bruit, personne ne se doutait de ce qui s’est passé. Ce n’est qu’au petit matin quand toute la population sortait de sa cachette que le drame a été découvert. Ce n’est qu’à ce moment que l’information de l’attaque a été donnée aux éléments des forces de défense et de sécurité qui y ont fait une descente afin d’évaluer les dégâts», poursuit Ngaroua David.

Il faut préciser que ces attaques reprennent de l’ampleur dans la zone. Dans la nuit du 21 au 22 juillet, ils ont tenté une incursion dans la localité de Moskota. Ils ont été repoussés par les membres du comité de vigilance.

Source: L'Oeil du Sahel