Les départements du Mbéré et du Djérem restent encore les fiefs des coupeurs de route et autres preneurs d’otages dans la région de l’Adamaoua. Le 28 octobre 2015, un groupe de sept malfrats armés de kalachnikovs AK47 parvient à enlever quatre bergers et deux fillettes.
Pour ce cas, une rançon de deux millions est exigée pour la libération de ces six otages. Une fois de plus, sur renseignement, le 33e BIM va tendre une embuscade à ces fauteurs de trouble. «Lorsque les militaires ont tendu l’embuscade, deux des preneurs d’otages, en voulant se rendre dans le lieu de paiement de la rançon, ont affronté les militaires. Après quelques échanges de coups de feu, un ravisseur, le nommé Yaya Ishaga, né en 1976, est abattu sur le champ. Le second, blessé, a réussi à s’échapper», renseigne une source au sein de la population.
Il est à noter que ces assaillants ont tué trois otages adultes avant de s’en fuir. Les deux fillettes ont heureusement été épargnées. Toutefois, une arme de guerre AK47 est récupérée, ainsi qu’une boîte à chargeur, 30 munitions et sept téléphones portables. Ce même 28 octobre, le sous-traitant Aboubakar, qui servait de relais entre les victimes et les ravisseurs moyennant des factures de paiement de rançon, a été également appréhendé par les militaires du 33e BIM.
Le 21 octobre 2015, ce même groupe a d’abord opéré. La petite Haïcha, neuf ans, est prise en otage dans la localité de Kaaka, arrondissement de Meïganga sur l’axe Meïganga- Bétaré-Oya. Informé, le 33e Bataillon d’Infanterie Motorisée (BIM) se déploie et une chasse à l’homme est lancée. Suite à cette pression des militaires du 33e BIM, les malfrats abandonnent la fillette dans leur fuite. Bien avant cela, dans le département du Djérem, un berger avec son troupeau, ainsi que les enfants d’Alladji Youssoufa sont pris en otage. Cet enlèvement a eu lieu le 28 septembre 2015 dans la localité de Beko Gotto, arrondissement de Ngaoundal.
Les ravisseurs, une fois de plus, vont exiger 400.000 Fcfa pour la libération des otages. Les militaires du 33e BIM, qui veillent à la sécurité des personnes et de leurs biens, sont informés de cet enlèvement et tendent une embuscade au lieu des échanges. Le preneur d’otages venant récupérer sa «moisson» est immédiatement abattu.
Selon certaines indiscrétions, ces ravisseurs en fuite prennent généralement la direction de l’Est Cameroun. Ce qui fait croire aux forces de maintien de l’ordre que certains ravisseurs viennent des camps des réfugiés de Garoua-Boulaï. D’ailleurs une attestation de réfugié N°796-00032997 appartenant à Aliou Abdou, de nationalité centrafricaine, a été récupérée dans un campement des preneurs d’otages.