Ancien Directeur du centre médical et social de l’université de Ngaoundéré , Dr Yaou Zakaria prend la tête d’un secteur mal en point. La corruption qui règne en milieu hospitalière est dans son collimateur.
Huit (08) ans, c’est le temps qu’aura mis le Dr Hamadicko Harouna, le désormais nouveau ex délégué régionale de la santé publique pour l’Adamaoua. Le frais retraité de la fonction publique a cédé sa place lors d’une cérémonie de passation de service particulièrement courue. Raison : le futur patron de la santé publique dans la région de l’Adamaoua est un fils du terroir. Auréolé du statut de délégué régional le Dr Yaou Zakaria Alhadji est un Haoussa vieux de 67 ans qui est né à Banyo. Ce sexagénaire, l’air frêle mais jamais fragile a la solide réputation de la modestie d’apparence qui cache mal une volonté farouche voire un orgueil réel.
Titulaire d’un doctorat d’État en sociologie médicale le nouvel homme fort de la santé publique régionale prend ses fonctions dans un contexte marqué par un malaise et une confusion qui terni l’image du secteur sanitaire qui envoient des signaux inquiétants. Le gouverneur de la région Guildadi Taguieke Boukar s’exprimant à ce sujet n’a pas hésité à tirer la sonnette d’alarme.
Dans une région où le coefficient de confiance de la population locale à l’égard de la médecine moderne reste encore très bas où la tendance est à se faire consulter chez le guérisseur traditionnel, la santé publique doit opérer sa mue. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : un faible taux d’accouchement assisté à l’hôpital qui est de 40% et des perturbations fréquentes dans l’approvisionnement en médicaments dans les hôpitaux n’est que l’infirme partie visible. Le nouvel arrivant à fort à faire pour changer la donne, même s’il se dit confiant
Installé dans ses nouvelles fonctions par le gouverneur de l’Adamaoua, il n’a pas droit au sommeil pour que le système de santé regagne la confiance des populations. Le septième délégué régional de la santé publique dans l’histoire de l’Adamaoua a été invité à rejoindre le club très restreint de l’amical des délégués régionaux et chefs des services autonomes. Le temps d’une journée pour que YAOU ALHADJI ZAKARI puisse connaitre son heure de gloire juste avant de retrouver la vraie réalité du terrain et la hauteur de la tâche qui l’attend. Et le maçon sera jugé au pied du mur.