Son Excellence Beti Martial Maracace a effectué une visite dans les services du gouverneur de la région de l’Adamaoua mardi 27 octobre 2015. Une rencontre au cours de laquelle il a condamné les actes inciviques perpétrés par ses compatriotes.
«On ne peut cautionner des criminels ; il faut dénoncer tout cas de soupçons parmi vous. Et surtout respecter les lois du pays d’accueil», exhorte-t-il ses compatriotes, d’après le journal Mutations du jeudi 29 octobre 2015.
Selon des sources sécuritaires au Cameroun, des hommes de nationalité centrafricaine ont été retrouvés parmi des malfrats et des braconniers appréhendés lors des descentes effectués par les forces de l’ordre. A en croire le journal, ils sont pour quelques-uns détenteurs des cartes de réfugiés. Pour l’ambassadeur il était alors important de mentionner, à l’intention de la communauté internationale, que la République Centrafricaine (RCA) s’aligne aux côtés de l’Etat du Cameroun dans le cadre de la lutte contre l’insécurité dans les frontières.
Khassim Diagne, représentant du Haut-commissariat des réfugiés (HCR) a cette rencontre, s’est bien empressé de démentir les informations selon lesquelles il ne voulait pas coopérer avec les forces de défenses en refusant d’accorder les fouilles complètes des sites des refugiés. «Ce n’est pas exact», s’écrie-t-il. «Les forces de sécurité ont mené des opérations de fouilles dans les deux camps, aucune arme n’a été trouvé. Le message que nous laissons chaque jour c’est de rappeler à ceux-ci qu’ils sont en territoire camerounais et qu’ils doivent respecter les lois du Cameroun. Nous condamnons tout acte visant à apporter le désordre», affirme le représentant du HCR.
Selon des informations recoupées par le journal, la région de l’Adamaoua compte environ 40 000 réfugiés. Certains dans les camps et d’autres intégrés dans la population. Au vu des élections annoncées en fin d’année 2015 en Centrafrique, 107 000 électeurs potentiels ont été répertoriés sur l’ensemble du territoire. La signature d’un accord tripartite entre la République Centrafricaine le HCR et l’Etat du Cameroun permettra l’identification biométrique des réfugiés du 16 au 18 novembre 2015.