HIV/ AIDS
L’Association « Le Sourire » au chevet des 17% des transporteurs atteints dans cette région.
 Du 23 au 25 juillet 2015, il s’est tenu à Ngaoundéré un atelier de formation de 15 pairs éducateurs qui vont dans les prochains jours avoir une mission essentielle sur une catégorie de personne.  Celle de faire une éducation pour un réaménagement psychologique, moral et à la bonne nutrition  des personnes vivantes avec le Vih (Pvvih) en milieu des transporteurs.
 D’après  le ministère de la Santé publique du Cameroun, les transporteurs sont de plus en plus exposés  à la contamination du fait de leur métier. Pis encore, ceux-ci qui sont infectés, ignorent les principes de bases à respecter pour éviter la propagation du virus. Ce qui laisse croire que le cas spécifique des transporteurs inquiète à plus d’un titre « au sein de ce groupe, le taux de prévalence tourne autour de 16 à 17 %, et beaucoup d’action sont canalisées, pour réduire le taux de nouvelle infection », confie-le Dr Onana Ewané Arnold, le coordonateur du groupe technique régional (Gtr).
 L’association”Le sourire” a effectué une première activité d’information  des autorités concernées. Pour entrer dans la phase d’opérationnalisation des activités, sélectionner et former des pairs éducateurs est primordial pour elle, pour  atteindre les cibles et les orienter vers le dépistage volontaire. La mission consistera à mener  une sensibilisation  sur les Ist/Vih/Sida, l’organisation des causeries éducatives, l’accompagnement psycho-social, le counseling nutritionnel et le renforcement des capacités des personnes infectées et affectées.
 Pour les initiateurs, après des années de lutte acharnée, il est maintenant question de « zéro décès, zéro nouvelle infection, zéro discrimination due au Vih ». Pour ces aspects non moins importants la sensibilisation auprès des populations à risques telles que les transporteurs et le suivi nutritionnel des patients pour non seulement améliorer leur état de santé et aussi éviter que le « syndrome de dépérissement » très souvent facteur d’identification des Pvvih n’en soit plus un.
 L’Adamaoua demeure fortement touchée par la pandémie avec une prévalence de 5,1 % dont 7,1% chez les femmes et 2,3% chez les hommes dont un taux variant chez les jeunes de 1,2%(15 à 19 ans), 2,2%(20 à 24 ans), 5,5%(25 à 29 ans), 6,3%(30 à 40 ans).  Du coté de l’hôpital du jour de Ngaoundéré,  la bataille est plus que jamais sans répits «Le ministère de la santé a un axe de travail assez précis dans ce groupe de la population. Les transporteurs  se déplacent parfois sur de très longue distance, loin de leurs  familles, ça peut emmener qu’on ait plusieurs partenaires, il faut les  sensibiliser au bon usage du port correcte du préservatif  également d’autres pratiques à risque, notamment la fellation ou la sodomie », explique Dr Kameni Bibiane , responsable de l’hôpital du jour.
 Il est à observer  que malgré des efforts, de nombreuses poches de résistance subsistent  encore notamment la stigmatisation, la discrimination de PVVIH, l’insuffisance du leadership de nombreuses associations de lutte contre le VIH/Sida, les nouvelles infections enregistrées dans les formations sanitaires et les nombreux cas de résistances au traitement ARV et les comportements à risques de certains jeunes qui les exposent. « L’action a pour but de contribuer à l’améliorer de la lutte contre le Vih/Sida et surtout la réduction des séquelles nutritionnelles des victimes pour limiter la stigmatisation » explique Mme Tiomela Maurianne, de l’association « Le Sourire ».