L'affaire tragique d'Audrey Nguiessap, séquestrée, torturée et violentée par son mari, le député Sime Pierre, a suscité une mobilisation sans précédent de la part des hommes politiques et du Barreau camerounais. La jeune femme, courageusement, avait partagé son calvaire sur les réseaux sociaux, déclenchant ainsi une série de réponses fermes de la part de différentes figures influentes.
À l'initiative des avocats Me Hyppolyte Meli et Me Dominique Fousse, une plainte a été déposée le 8 janvier 2024 au tribunal militaire de Yaoundé. Les motifs de cette plainte sont graves, couvrant des infractions telles que la séquestration arbitraire, les violences, les actes de torture, la violation de domicile, l'abus de fonction, la coalition avec des autorités civiles contre les lois, et la violation de consigne. Ces accusations sont fondées sur des articles du Code pénal et du Code de Justice Militaire.
Après l'action des avocats, les hommes politiques ont également pris le relais. Le Président National du FORE, Parfait Mbvoum, s'est engagé pleinement dans l'affaire d'Audrey Nguiessap. Il a alerté le Ministre de l'Enseignement Supérieur (Minprof), le Ministre des Affaires Sociales (Minas), le Secrétaire d'État à la Défense (SED), et le Bureau de l'Assemblée Nationale. L'objectif est d'éviter un autre féminicide impliquant un député, mettant ainsi en lumière l'importance de la protection des victimes de violence conjugale, même si elles sont liées à des personnalités politiques.
Cette mobilisation collective démontre la volonté de la société civile, des avocats et des hommes politiques de faire face aux violences conjugales et d'assurer la justice pour les victimes. Elle souligne également l'importance d'une réponse coordonnée et immédiate pour mettre fin à de tels actes de violence au sein de la société.