Affaire Bala: Olivier Bilé s'interroge sur l'attitude du régime Biya

Olivier Bile Les autorités gouvernementales et religieuses du Cameroun doivent sortir de leur mutisme - O. Bilé

Tue, 20 Jun 2017 Source: journalducameroun.com

Olivier Bilé, président de l’Union pour la Fraternité et la Prospérité (UFP), par ailleurs candidat malheureux à la dernière élection présidentielle de 2011 (0,3 % des suffrages), en a après le régime de Paul Biya, au sujet de la mort de Mgr Jean-Marie Benoît Bala, dont la dépouille a été repêchée des eaux de la Sanaga, le vendredi 02 juin dernier.

L’homme politique trouve « curieux que jusqu’à ce jour, aucun propos ni de simple communication publique ni de compassion envers l’église et la famille du disparu, n’a été tenu publiquement par Paul Biya et son régime ». Il poursuit : « Un tel silence n’a alors pour conséquence, que de consolider les soupçons de culpabilité dudit régime auprès d’une bonne partie de l’opinion qui, à tort ou à raison, établit un parallèle direct avec les crimes antérieurs commis sur nombre d’autres prélats. Voilà pourquoi les silences inexplicables de naguère ne pourront plus être acceptés aujourd’hui. Ni par l’opinion publique en général ni par la communauté catholique en particulier ».

Dans son message, le président de l’UFP s’offusque également du silence des responsables des autres confessions religieuses, chrétiennes (presbytériennes, pentecôtistes, évangéliques, adventistes, etc…) et musulmanes. « Comment comprendre leur silence et leur indifférence lorsque la parole de Dieu prescrit une entière et indispensable solidarité à l’égard des semblables victimes d’oppression ? De la part de chacune de ces obédiences religieuses, des messages de sincère solidarité et des appels publics et courageux pour la manifestation de la Vérité et de la Justice sont attendus », enjoint (presque) Olivier Bilé.

Avant cette sortie, le président de l’UFP s’était indigné du drame sur les réseaux sociaux et avait exigé des réponses aux questions que l’opinion se pose encore: « Nous réclamons dans notre pays, la fin de l’omerta, cette abominable loi du silence qui plane sur cette tragique affaire ainsi que sur toutes celles qui l’ont précédée. Les autorités gouvernementales et religieuses du Cameroun doivent sortir de leur mutisme. Elles doivent la vérité à la famille du disparu ainsi qu’au peuple du Cameroun tout entier ».

Source: journalducameroun.com
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