C’est sans doute un rebondissement inattendu dans l’affaire du décès mystérieux de l’évêque de Bafia Mgr Jean-marie Bénoît Bala ! Après une première autopsie qui a conclu à l’assassinat du prélat, la Direction Générale de la Sureté Nationale vient d’exiger une seconde autopsie un mois après la découverte du corps de l’évêque.
Une demande déjà perçue par l’opinion camerounaise comme une tentative ‘de brouiller les pistes’ en raison des résultats « accablants » de la première autopsie.
Ces résultats révèlent, en effet, que le prélat a été assassiné après avoir été soumis, pendant plusieurs heures, à une séance de torture. L’enquête sur les dernières heures de l’évêque avait également conclu qu’il aurait été enlevé par « un commando » armé.
Simple coïncidence ou exigence du Vatican?
L’exigence d’une deuxième autopsie du corps du prélat intervient quelques jours seulement après le séjour des émissaires du Vatican au Cameroun. Selon nos informations Ces émissaires auraient séjourné au Cameroun en fin du mois de juin et auraient eu des rencontres avec les autorités camerounaises en relation avec l’enquête sur la mort de l’évêque de Bafia.
Cette seconde autopsie est-elle une simple coïncidence ou injonction du Vatican? La question fait déjà grand bruit au sein de l’opinion camerounaise déjà perturbée par le grand floue qui entoure le décès de Mgr Bala.
Pour rappel, les obsèques du prélat prévues pour le 14 juin dernier ont été reportées sur une date ultérieure. La conférence des évêques, qui ont confirmé la thèse de l’assassinat de leur collègue, a menacé tout récemment de ne pas réceptionner la dépouille de Mgr Bala. Ils posent comme préalables la publication officielle du rapport d’autopsie ainsi que la désignation des coupables.