Affaire Bala: la CENC soutient la thèse de l'assassinat

CENC Confirmation Assassinat Ce n’est pas quelqu’un qui s’est noyé que nous avons reçu - Mgr Samuël Kléda

Wed, 5 Jul 2017 Source: 237online.com

Quelle sera la réaction de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC) après le communiqué du procureur Jean Fils Ntamack ? L’on devrait s’attendre au moins à une contre-attaque. Car, le mercredi 14 juin 2017, le CENC avait clairement pris position. Il ne s’agissait, pour elle, ni plus ni moins d’un « crime odieux et inacceptable ». « La mort tragique de Mgr Jean Marie Benoît Bala a choqué et bouleversé le peuple de Dieu, tous les Camerounais et l’opinion internationale. Compte tenu des premiers constats, Nous, évêques du Cameroun, affirmons que Mgr Jean Marie Benoît Bala ne s’est pas suicidé. Il a été brutalement assassiné. Voilà un meurtre de plus, et un meurtre de trop », avait déclaré avec un ton ferme le Père Benoît Kala au cours de la Cenc à Mvolyé, à Yaoundé. Dans la même veine, Mgr Samuel Kleda, le président de la Conférence épiscopale, avait ajouté : « Nous avons accueilli et identifié la dépouille de l’évêque lorsqu’elle a été ramenée à la berge par les éléments des forces de défense. Et ce n’est pas quelqu’un qui s’est noyé que nous avons reçu. Nous attendons en outre les conclusions officielles de l’enquête ».

Les évêques du Cameroun avaient alors exigé que toute la lumière soit faite sur les circonstances et les mobiles de l’assassinat de Mgr Jean Marie Benoît Bala, que les coupables soient nommément identifiés et livrés à la justice pour qu’ils soient jugés selon la loi. Et que l’Etat assume son devoir régalien de protection des vies humaines et notamment celles des autorités ecclésiastiques.

Selon les évêques, Mgr Jean Marie Benoît Bala n’est pas le premier prélat à être assassiné au Cameroun. « Nous avons le triste souvenir de plusieurs autres prélats, membres du clergé et personnes consacrées qui ont été assassinés dans les conditions non élucidées jusqu’à ce jour. Nous pensons notamment à Mgr Yves Plumey (Ngaoundéré, 1991), Abbé Joseph Mbassi (Yaoundé, 1988), Père Antony Fontegh (Kumbo, 1990), les Sœurs de Djoum (1992), Père Engelbert Mveng (Yaoundé, 1995), pour ne citer que ceux-là. Nous avons le sentiment que le clergé au Cameroun est particulièrement persécuté par des forces obscures et diaboliques», avait décrié la CENC. Aussi, les évêques avaient également demandé aux hommes de médias et aux utilisateurs des réseaux sociaux de renoncer à la diffamation, aux mensonges, aux calomnies. Ils ont recommandé le respect de la dignité de la personne humaine, de la vérité, de la pudeur et du discernement dans le traitement de certaines informations.

Source: 237online.com
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