Affaire Bala: les fidèles de Bafoussam accusent le gouvernement

Bala Collabo Ils parlent d’acharnement sur les serviteurs de Dieu et s'interrogent sur le silence de l'Etat

Fri, 30 Jun 2017 Source: cameroon-info.net

La Conférence épiscopale nationale du Cameroun s’est réunie le 13 juin dernier à Mvolyé suite au tragique décès de Mgr Jean-Marie Benoît Balla. Entre autres préoccupations au cœur de cette rencontre, la volonté épiscopale de voir l’Etat faire toute la lumière sur les circonstances et les mobiles de l’assassinat du prélat.

Une volonté qui tout de même fait polémique dans les rangs des fidèles. Néanmoins, les fidèles de la province ecclésiastique de Bafoussam en ont après le Gouvernement. A en croire le Professeur Ndongo, la disparition tragique de Mgr Bala continue d’être perçue comme un acharnement, peut-on lire dans le quotidien Le Messager du jeudi 29 mars 2017. Ce meurtre de trop qui aura soulevé une vague d’émotion dans les rangs de l’église catholique en particulier.

En effet, plusieurs autres membres du clergé avaient brutalement perdu la vie avant celle de Mgr Bala. Entres autres Mgr Yves Plumey en 1991 ; Abbé Joseph Mbassi en 1988 ; Père Anthony Fongtegh en 1990 ; Père Engelbert Mveng en 1995, assassinés.

« Ces assassinats passés confirment au regard de l’histoire. Ce qui donne à l’interpellation des évêques à l’égard de l’Etat tout son sens et sa profondeur. Quant à l’opinion publique, elle bouche les trous ouverts par le silence de l’Etat quand on sait que la disparition du prélat constaté le 31 mai dernier et le corps repêché des eaux de la Sanaga le 2 juin 2017, n’ont obtenu jusqu’à ce jour aucune déclaration publique de la part de l’Etat quant à la suite des enquêtes », confie le Pr Claude Tchouankap, qui estime coupable ce silence de l’Etat.

Toutefois, les prêtres et chrétiens catholiques et même des autres obédiences continuent d’attendre les résultats de l’enquête au sujet de l’assassinat de Mgr Bala, évêque de Bafia. Mais surtout que les coupables nommément identifiés, soient livrés à la justice afin d’être jugés selon la loi.

Source: cameroon-info.net
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