Affaire Bouba Simala: Cavaye Yéguié Djibril insatisfait

Cavaye Y Djibril44 Cavaye Yéguié Djibril, Speaker of Parliament

Mon, 10 Aug 2015 Source: cameroon-info.net

Cavaye Yéguié Djibril n’aurait pas apprécié les infractions retenues à l’encontre de Bouba Simala, par le tribunal militaire, selon le journal «Mutations» édition de ce Lundi 10 août 2015. Pour cela, il aurait fait convoquer, vendredi dernier dans son bureau à Ngoa-Ekellé, le ministre d’Etat en charge de la Justice, Laurent Esso et le ministre délégué à la présidence de la République, chargé de la Défense, Edgard Alain Mebe Ngo’o.

Sur la suite donnée à cet appel par ces deux membres du gouvernement, le journal évoque deux sources. L’une indique que Laurent Esso et Edgard Alain Mebe Ngo’o ont honoré l’invitation du Pan. Tous les deux ont insisté sur le fait qu’il faille laisser la justice faire son travail dans cette affaire, « au nom du principe de la séparation des pouvoirs ». Au grand désarroi du Pan qui a plaidé pour l’accélération de la procédure.

« Une autre version fait savoir que ni Laurent Esso, ni Edgard Alain Mebe Ngo’o n’ont cru devoir déférer à la convocation du Pan, arguant de ce qu’ils dépendent du pouvoir exécutif et qu’ils ne sont pas sous les ordres de Cavaye Yéguié Djibril. Mis au courant de la démarche du Pan qu’on dit avoir perdu le sommeil depuis le déclenchement de cette affaire, des parlementaires ont plutôt bien accueilli la réponse du garde des Sceaux et du Mindef », relate le journal.

En effet, en date du 16 juin 2015, Cavaye Yéguié Djibril accusait dans un «arrêté présidentiel», le capitaine Bouba Simala « d’actes de terrorisme, d’incitation au braquage et à l’enlèvement », et indiquait que « le ministre de la Défense, compétent pour connaître des actes de terrorisme, d’incitation au braquage et à l’enlèvement que l’intéressé a bien voulu commettre à l’endroit du président de l’Assemblée nationale, prendra toutes les dispositions conformément à la loi en vigueur ».

Cependant, le juge d’instruction du tribunal militaire de Yaoundé n’a retenu que trois chefs d’inculpation : « menaces simples, outrage à corps constitués et violation de consignes ». Toutes choses qui déplaisent à Cavaye, qui aurait souhaité que les chefs d’accusation consignés dans l’ « arrêté présidentiel » du 16 juin 2015 restent intacts.

Mutations indique que les magistrats instructeurs ont déjà auditionné une dizaine de personnes en activité à l’Assemblée nationale. Ce feuilleton judiciaire s’annonce riche en rebondissements.

Source: cameroon-info.net