Affaire Camair-co: des preuves camouflées

11183 Camair Co Le Dja 54324 009 Ns 600 Avion de Camair-co

Mon, 5 Sep 2016 Source: camer.be

Il fait figure d’exemple poignant du déni de justice qui caractérise certaines affaires de  l’opération Epervier. En cette fin du mois d’août 2016, Yves Michel Fotso apparaît  comme le symbole de l’iniquité d’une machine judiciaire folle, lâchée entre les mains d’une meute de manipulateurs tant impitoyables qu’insatiables.

Ce d’autant plus sa double condamnation à perpétuité aux mois d’avril et de mai 2016 par le tribunal criminel spécial (TCS), dans le cadre de l’affaire Camair, n’a fait que renforcer au sein de l’opinion publique le sentiment de son innocence. Et à raison. Car le paiement du corps du délit arrêté dans le protocole d’accord avec la partie civile par l’ex administrateur directeur général (ADG) de la défunte compagnie nationale aérienne, était tout sauf un secret d’Etat. Encore moins le versement en espèces de la somme de 1,757 milliard FCfa effectué au trésor public en dépit du blocage de ses comptes bancaires.

Quatre mois après ce verdict inique qui a suscité un concert de protestations et grincé les dents à certains diplomates contre le régime de Yaoundé, de nouveaux éléments étalent au grand jour le jeu trouble de certaines autorités judiciaires et politiques. Si la partie civile s’était rétractée sur huit des neuf chefs d’accusation formulées au départ contre Yves Michel Fotso dans sa plainte, elle a eu le don d’en expliquer les raisons au président du TCS et au Minjustice dans deux correspondances.

Quant on connait la main mise de Yap Abdou et de Laurent Esso dans la gestion des dossiers de l’opération Epervier, le doute ne résiste pas à l’épreuve des faits sur leur implication dans l’infraction de refus d’innocenter l’accusé Yves Michel Fotso.

Source: camer.be