Clément Atangana, président du Conseil Constitutionnel, se retrouve au cœur d'une polémique médiatique suite à la diffusion de fausses accusations à son encontre sur les ondes de la chaîne Equinoxe TV. Un document présenté comme un droit de réponse, attribué à Clément Atangana, circule sur les réseaux sociaux, où le magistrat accuse la chaîne de diffamation. Cependant, Equinoxe TV rejette catégoriquement ces accusations, qualifiant ce document de « tract irrecevable ».
Ce droit de réponse, qui n’a pas encore été officiellement démenti par son auteur, vise la célèbre émission « Droit de Réponse » diffusée le 3 novembre 2024 sur Equinoxe TV. Selon le texte en question, Clément Atangana reproche à la chaîne d'avoir laissé des invités diffuser des allégations erronées à son sujet. Il affirme que les panélistes l’ont injustement accusé d'avoir participé à une réunion à Mbalmayo, où un appel à candidature pour Paul Biya aurait été lancé. Ces affirmations porteraient atteinte à l'honneur et à la réputation du président du Conseil Constitutionnel.
Dans le droit de réponse qui aurait dû être lu lors de l'émission du 10 novembre 2024, en présence des mêmes panélistes, Clément Atangana demandait à Equinoxe de corriger ces allégations publiques. Cependant, la chaîne privée, par l'intermédiaire du politologue Aristide Mono, a fermement rejeté cette demande. Dans une analyse diffusée le 11 novembre, Aristide Mono a qualifié le droit de réponse d'« irrecevable à la fois sur la forme et sur le fond ». Il a également insisté sur le fait que ce document n’a aucune valeur légale et ne peut donc pas être pris en compte.
Cette affaire suscite un vif débat au Cameroun, en particulier dans le contexte actuel de tensions entre certains médias privés et les autorités publiques. Equinoxe TV, souvent critique à l’égard du régime en place, est régulièrement ciblée par des accusations de partialité ou de manipulation, mais la chaîne se défend en affirmant respecter les principes de pluralisme et de liberté de la presse.