Pour certains analystes et observateurs avertis, l’affaire Cana Bois pour laquelle le Directeur général du Port autonome de Douala a été condamnée, cache en fait une véritable guerre des lobbies du sérail, dans laquelle, « tel baron veut neutraliser tel gestionnaire de société, tel autre thuriféraire veut esquinter tel opérateur économique ».
Certains observateurs désignent Ferdinand Ngoh Ngoh et Laurent Esso comme étant les principaux protagonistes de cette affaire et Cyrus Ngo’o comme bouc émissaire.
Mais ce qui inquiète le plus c’est silence du Chef de l’Etat. Le scandale de la gestion des actifs résiduels des ex-sociétés d’Etat qui met aujourd’hui aux prises 2 grands fauves du microcosme politique camerounais, à savoir Ferdinand Ngoh Ngoh et Laurent Esso, n’a pas fait bouger jusqu’ici le président Paul Biya. Comme à son habitude, le chef de l’Etat reste de marbre. Selon certains observateurs pointilleux, une stratégie de « pourrissement » qui risque à la fin d’être contre-productive.
Depuis le déclenchement de ce qu’on désigne déjà par l’affaire Cyrus Ngo’o, il ne fait guère de mystère que ce sont 2 têtes couronnées du régime Biya qui se livrent en spectacle sur la place publique. A savoir Ferdinand Ngoh Ngoh et Laurent Esso. Les coups volent très bas et atteignent aujourd’hui les dessous des ceintures. Fidèle à sa stratégie, Paul Biya prend tout son temps pour trancher. Il laisse ceux qu’une certaine opinion présente comme de prétendants sérieux à sa succession se déchirer. La question qui revient inéluctablement en boucle est celle de savoir : pourquoi le président Paul Biya se tait-il ?
Si dans les cénacles du pouvoir d’Etoudi personne n’ose répondre à cette question fondamentale, d’aucuns estiment cependant qu’une fois de plus, c’est le régime même du président Paul Biya qui confirme cette léthargie dogmatique qui la caractérise depuis des décennies. Pour nos observateurs, si la voix du silence a jusqu’ici été payante pour le régime du président Paul Biya, le contexte actuel, marqué par des batailles sur fond de succession à la tête de l’Etat, militerait pour une prompte réaction du locataire d’Etoudi. Et ceci, afin de départager, comme qui dirait, ces proches collaborateurs qui se disputent déjà son héritage alors même qu’il est encore vivant. Pour nos analystes pointilleux, une réaction prompte du chef de l’Etat permettrait de battre en brèche cette idée véhiculée depuis quelque temps et selon laquelle le chef de l’Etat ne contrôlerait plus rien.
Pour nos mêmes analystes, comme en théorie musicale, le silence n’est pas une mauvaise chose en soi. Il donne du rythme, et permet de mieux appréhender la suite des évènements dont les contours auraient préalablement été cernés. « Le silence est l’élément dans lequel se façonnent les grandes choses », nous édifie à propos l’auteur français Thomas Carlyle.
Malheureusement aujourd’hui, les scandales succèdent. Et les coups bas aussi. Plus que jamais, estiment d’autres observateurs, il est temps pour que le chef de l’Etat siffle la fin de la récréation. Et ceci, dans un contexte où il entend mener à terme son projet d’émergence pour le Cameroun. Néanmoins et à en croire nos sources, le président de la République n’est pas du tout indifférent par rapport à tout ce qui se passe aujourd’hui autour de lui. Au contraire. Il travaillerait beaucoup. C’est pour cela, apprend-on, qu’il s’est récemment rendu à Genève, conscient de cette ambiance malsaine entretenue par ses proches collaborateurs. Nous apprenons par ailleurs dans la foulée que le chef de l’Etat collaborerait avec des experts, très loin des cercles d’influence actuels. Plus précis, indiquent nos sources, la publication de tout ce travail serait en cours de téléchargement. Comprenne qui pourra.