• Le MRC vient de réagir à travers un communiqué
• Le parti de Maurice Kamto s’indigne des traitements infligés au Dr NKE Fridolin
• Il demande la tête du principal accusé, le Col Bamkoui
L’affaire Dr NKE Fridolin devient une affaire nationale et prend de l’ampleur. Les réactions se multiplient. Après l’appel des syndicats des Enseignants du Supérieur qui ont appelé à une grève sèche demain jeudi 14 octobre 2021, c’est au tour du MRC de Maurice Kamto de rajouter une couche. Le parti de l’opposition apporte son soutien à la victime et demande des comptes.
Le 20 septembre dernier, dans une vidéo diffusée sur Facebook, le Dr Fridolin Nké a été aperçu dans les bureaux du colonel Emile Bamkoui. Et l’enseignant de l’université de Yaoundé I s’est illustré dans un direct sur Facebook, le visage tuméfié. Il indiquera plus tard avoir été forcé à faire ce direct après avoir subi trois gifles de la part du commandant de la Sécurité militaire (SEMIL) et d’un de ses collaborateurs.
Après un bref rappel des faits, le parti de Maurice Kamto constate que cet évènement est une triste réalité puisque l’accusé n’a daigné apporter, ne serait-ce qu’un semblant de démenti. « Plusieurs jours après ces faits, le MRC a pris le temps de suivre l’actualité, afin d’écouter la réaction éventuelle du Colonel BAMKOUI Joël Emile aux accusations portées contre lui. A ce jour, celui-ci n’a apporté aucun démenti aux faits mis à sa charge dans la vidéo qui laisse toutefois entendre une voix autoritaire, laquelle serait vraisemblablement celle du Colonel BAMKOUI Joël Emile. A la suite de sa libération le même jour, le Docteur NKE Fridolin a été hospitalisé. Le 06 Octobre 2021, ce dernier a diffusé sur les réseaux sociaux une autre vidéo où on le voit très mal en point avec un œil tuméfié et appelant à l’aide, parce que craignant d’avoir été empoisonné. Les faits ainsi décrits sont si graves que l’on en vient à se demander si les dirigeants actuels du Cameroun n’ont pas décidé de sacrifier l’Etat de droit auxquels aspirent tous les Camerounais épris de libertés, à l’autel de leur soif d’accaparement du pouvoir à tous les prix », constate le MRC.
Bien évidemment le principal parti de l’opposition camerounaise ne s’est pas contenté de relater les faits. Il va loin pour condamner et demander des comptes.
Le MRC « condamne fermement ce comportement inique, où se mêlent violence barbare, mépris de la vie et de la dignité humaine ».
Le parti compati à la douleur de la victime en lui adressant à travers le communiqué en date de 13 octobre, « son message de réconfort », tout en s’inquiétant du « silence des organismes publics en charge de la protection des Droits de l’homme ».
Pour finir, le parti Interpelle le Ministre de la Défense et le Secrétaire d’Etat en charge de la Gendarmerie sur le respect du principe selon lequel nul n’a le droit de se faire justice ; car, quand bien même le Colonel BAMKOUI Joël Emile aurait des griefs contre le Docteur NKE Fridolinn, il se devait de saisir les juridictions compétentes conformément à la loi.
Le Parti de Maurice Kamto demande également au Ministre de la défense d’ordonner l’ouverture sans délai des enquêtes administrative et Pénale contre l’auteur allégué des violences exercées contre le Docteur NKE Fridolin, le Colonel BAMKOUI Joël Emile, conformément au Code de justice militaire et au Code Pénal Camerounais