Affaire Fécafoot-Le Coq sportif : les dessous d’une affaire politico-sportive

La Fédération camerounaise de football maintient sa décision de rupture de contrat.

Thu, 4 Aug 2022 Source: Le Messager N°6068

Au moment où la Fédération camerounaise de football s’apprête à dévoiler le nom du nouvel habilleur des sélections nationales de football, l’ex équipementier refuse de prendre acte de la rupture de contrat prononcée en sa défaveur et promet d’engager des poursuites judiciaires. Malgré la volonté du Coq Sportif de trouver une solution pérenne, la Fédération camerounaise de football maintient sa décision de rupture de contrat.

D’ailleurs l’instance dirigée par Samuel Eto’o, après l’appel d’offre auquel une dizaine d’équipementiers a soumissionné, une étude minutieuse a été faite pour la sélection de trois par la commission ad hoc en charge de l’affaire. Et au terme de cette étude, il en ressort que les trois dossiers retenus seront soumis au comité exécutif.

« Le nom d’un équipementier respectueux de ses engagements et fier d’associer son nom au prestigieux label Lions indomptables sera dévoilé dans les prochains jours », écrit Blaise Djounang, secrétaire général par intérim de la Fécafoot.

Avec l’imminence du nom du nouvel équipementier, il y a lieu de se demander si une firme camerounaise pourrait bénéficier de ce privilège, surtout qu’un opérateur économique ayant soumissionné à l’offre avait affirmé en mondovision qu’il peut tenir le pari d’habiller toutes les catégories des équipes nationales de football.

« Nous pensons que pour un projet qui a été mûri pendant 10 ans, et en prenant nos responsabilités tout en protégeant notre marque et tous ses produits dérivés à l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle, nos compatriotes doivent savoir que nous avons les moyens de notre politique. Tout repose sur la considération qu’on accordera à notre candidature en tant qu’entrepreneur camerounais. Le peuple camerounais devrait soutenir ce projet car, il est ambitieux et est au profit de la jeunesse camerounaise », suppute Jean Laurent Noussi, promoteur de la marque Be a Lion.

Visite d’Emmanuel Macron au Cameroun

Voyant fuser sur les médias sociaux le communiqué annonçant la sélection définitive du futur équipementier, Le Coq Sportif est monté au créneau pour mettre en garde la Fécafoot contre des poursuites judiciaires si le contrat de départ n’est pas respecté.

« Une décision judiciaire favorable à notre marque, ce dont nous ne doutons pas, et que nous ne manquerons pas de faire exécuter, y compris dans le cadre de la prochaine Coupe du monde au Qatar, et ce dès lors notamment que la Fécafoot viendrait à désigner un nouvel équipementier que nous ne manquerions pas d’assigner également afin de faire respecter les droits dont nous sommes titulaires au titre du contrat irrégulièrement résilié », prévient Marc Henri Beausire, président de Le Coq Sportif.

Pour beaucoup d’observateurs, la visite d’Emmanuel Macron au Cameroun a certainement joué un rôle dans ce qui s’apparente à une volte-face de la part du nouveau président de la Fecafoot. C’est que, des sources indiquaient que le dossier allait être au menu de la visite du président français. « Yannick Noah, égérie de la marque dont il est aujourd’hui l’un des dirigeants, ayant saisi le sommet de l’Etat camerounais pour se plaindre du tacle irrégulier de Samuel Eto’o. Et même si les deux présidents ne l’ont pas évoqué en officiel, il reste que le déplacement de Macron au village de Noah était un indicateur de la place que le président français qui arrivait au Cameroun pour la première fois depuis près de cinq ans qu’il est à l’Elysée. Le premier français à remporter le tournoi Roland Garros, devenu chef traditionnel dans son pays d’origine, a été pendant longtemps la personnalité préférée des Français. Un argument de poids pour l’homme qui a joué sa partition pour que Le Coq sportif puisse sauver le football camerounais de la situation qu’il traversait », rapportent nos confrères du site newsducamer.com.

Source: Le Messager N°6068
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