Affaire Ibrahim Bello ou l'autre visage hideux du Cameroun

MartinMbargaNguele Délégué général de la DGSN

Thu, 23 Mar 2017 Source: CameroonWeb

Les pages de la prochaine échéance présidentielle au Cameroun s'écrivent en pleine crise dans les régions anglophones-une situation qui selon les analystes échappent peu à peu au pouvoir de Yaoundé-; sont entachées

Les images du jeune Ibrahim torturé au Commissariat d’Ombessa indignent plus d’un.

Davantage de voix s’élèvent au Cameroun et dans la diaspora pour dénoncer ces traitements inhumains et demander justice pour ce jeune, qui se retrouve aujourd’hui dans une situation très déplorable. Recouverts de blessures après une torture par électrification, son corps est dans un état putréfaction avancé.

Cette affaire qui fait tant de remous sur la toile a poussé les autorités à ouvrir une enquête en début de semaine. D’ailleurs le chef du poste de sécurité d'Ombessa est convoqué à Yaoundé ce jeudi 23 mars à la DGSN pour répondre aux accusations qui pèsent sur sa personne et ses éléments.



Le chef de Police tentait vaille que vaille de rejeter les accusations sur l’un de ses éléments, un certain Dikoue Nye Joel Cyrille. Il va jusqu’à affirmer que les blessures sur le corps d’Ibrahim sont liées au fait qu’il voulait fuir alors qu’il était attache.

Le cri d’alarme du journaliste Boris Bertolt au président Biya

Après l’avocate au barreau de Paris Félicité Esther Zeifman qui a saisi le délégué général sur la situation d’Ibrahim Bello, c’est au tour du journaliste camerounais Boris Bertolt de monter au créneau. In interpelle le président Paul Biya sur le cas très grave du jeune camerounais.

« Monsieur le président, regardez le garçon qui est sur la photo et dites-vous que c’est Junior ou Brenda et vous comprendriez la douleur que sa famille endure aujourd’hui. Il s’appelle Ibrahim Moussa Bello. Ses jours sont actuellement comptés. Son tort : avoir été arrêté pour une accusation de tentative de vol dont personne jusqu’ici n’a pu confirmer la véracité et d’avoir été torturé dans les cellules du postes de police d’Ombessa, » avance –t-il dans sa lettre au chef de l’Etat.

Cette histoire a commencé avec un supposé vol de voiture dont serait impliqué le jeune Ibrahim qui sera conduit au Commissariat d’Ombessa. La suite a été, on ne peut plus désastreuse.

« Aujourd’hui, il a des jambes pourries, à la limite coupées et un bras gauche qui sera amputé au cas où il survit. Voilà le pays pour lequel vous appelez vos compatriotes à vous réélire en 2018. « Lorsque cette affaire est révélée au public le 9 mars, j’ai refusé de voir que tout est possible dans ce pays et de reconnaître que certains éléments égarés de nos forces de sécurité sont des criminels ambulants. Aujourd’hui j’ai des regrets, » se désole-t-il avant de poursuivre: «En faisant mon devoir citoyen depuis le 9 mars peut-être Ibrahim Bello serait traité dans de meilleures conditions. Il a fallu obtenir confirmation 10 jours plus tard pour que je comprenne la gravité de la situation. Nous pouvons encore sauver des meubles, » avoue-t-il très confiant.

Sur la page Facebook du journalise, il sollicite l’aide de tous les camerounais pour sauver cet adolescent de 17 ans qui souffre le martyr. Il a dressé une multitude d’aide dont pouvait avoir besoin Ibrahim notamment une assistance médicale d’urgence mais également judiciaire. A ce titre, il invite tout juriste, magistrat, Officier de la police judiciaire ou de la gendarmerie à s’intéresser à la cause d’Ibrahim pour dénoncer cette torture et défendre ces droits.



Source: CameroonWeb
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