Affaire Lazare Atou : le Consupe veut faire appel

Débouté par le Tribunal de première instance, le gendarme de l’État conteste ta procédure

Sat, 4 Dec 2021 Source: La Nouvelle Expression

Débouté par le Tribunal de première instance, le gendarme de l’État conteste ta procédure. Selon une source judiciaire, «le juge s’était déclaré incompétent» sur l’affaire Lazare Atou-Consupe lundi dernier au Tribunal de première instance de Douala-Bonanjo. Et pourtant, dès le lendemain de l’audience de cette procédure en référé, l’on découvrait qu’une décision a été rendue dans cette cause.

En effet, le juge avait déclaré nul la décision du ministre délégué à la présidence de la République chargé du Contrôle supérieur de l’État (Consupe) de suspendre de signature Me Lazare Atou de la gestion des «actifs résiduels» des ex sociétés d’État que sont l’Office national des ports du Cameroun (Onpc), la Régie nationale des chemins de fers du Cameroun (Rncf ou Regifercam) et l’Office national de commercialisation des produits de base (Oncpb) ; en même temps que la mainlevée de la mesure de blocage des comptes bancaires du Cabinet Atou.

Le jour même où Lazare Atou et une dizaine d’autres occupants des immeubles relevant de ce patrimoine querellé, étaient attendus au Consupe dans le cadre des enquêtes ouvertes sur la gestion confiée en 2006 au cabinet Atou.

Dilatoire

Au Consupe, on confirme que «finalement il y a eu une décision, que nous avon» reçue hier (mercredi, Ndlr)». Non sans se dire « surpris que la décision nous parvienne deux jours après, pour une affaire en référé. Quand on choisit la procédure en urgence, le verdict doit aussi être rendu en urgence», ‘ c bataille se poursuit. Rose Mbah Acha Fomundam ne compte pas céder : «nous sommes en train de prendre des dispositions pour attaquer cette décision», annonce-t-on au Consupe.

En cas d’appel, les comptes de Lazare Atou resteront bloqués jusqu’à la prochaine décision en appel. En attendant, dans un communiqué rendu public mardi dernier, l’huissier de justice dénonce les agissements du Consupe et rappelle à l’opinion ainsi qu’aux usagers et locataires des immeubles appartenant à ces trois ex sociétés d’État, que « nous assurons le service public de la gestion et la sauvegarde de ces patrimoines, en vertu de la Convention du 04 mars 2014 entre l’État du Cameroun et le Cabinet conseil Atou, qui reste et demeure en cours, dans l’attente du très haut arbitrage du Chef de l’État et des autres mécanismes de résolution de conflits prévus par ladite convention».

En face, on crie au dilatoire. Le ministre des Finances, lui, a déjà désigné la Société de recouvrement des créances (Src) pour assurer le service retiré à Atou. Sur «hautes instructions» du Chef de l’État, rapportées par le Secrétaire général de la présidence de la République (Sgpr). La même institution qui avait confié le «marché» à Atou.

Source: La Nouvelle Expression