Les jours se suivent et l’affaire Liyeplimal connait de nouveaux rebondissements. Les investisseurs qui ont perdu toute leurs économies dans le projet d’Emile Parfait Simb ne sont pas les seuls dans le tourment. De hauts cadres de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) qui ont crédibilisé Liyeplimal sont dans le viseur de leur employeur. Selon les révélations de Jeune Afrique, le gouverneur de la BEAC entend ouvrir des procédures disciplinaires contre tous les fonctionnaires qui ont associé leurs images à Liyeplimal.
« Parmi les personnes poursuivies, figure Jacques Landry Bikaï, économiste à la direction de la Recherche à la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac). Selon nos informations, le gouverneur Abbas Mahamat Tolli promet des sanctions disciplinaires contre les agents et cadres de la banque centrale qui ont crédibilisé ce placement financier douteux par leur implication en ignorant les mises en garde répétées du ministère camerounais des Finances, de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) et de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) », révèle Jeune Afrique.
Parmi les personnalités visées par la plainte déposée par un collectif de victimes aux USA figure le procureur de la République auprès du tribunal de grande instance du Wouri Douala, Henri Noël Moukouri Missipo.
« Sont également cités l’activiste suisso-camerounaise Nathalie Yamb ; le député et président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale, Cabral Libii ; le procureur de la République auprès du tribunal de grande instance du Wouri Douala, Henri Noël Moukouri Missipo ; ou encore Jean-Jacques « Jacky » Moiffo, promoteur de JMTV, une web TV basée en région parisienne en cessation d’activité. Cabral Libii, qui assure n’avoir jamais souscrit à une cryptomonnaie et n’entretenir aucune relation avec Simb, compte, en réponse, déposer plainte aux États-Unis contre le collectif de plaignants », précise Jeune Afrique.
« J’ai rencontré le diable. Je l’ai vu de mes yeux »
« J’ai rencontré le diable. Je l’ai vu de mes yeux ». C’est par ces mots que Lady Alice résume la description d’Emile Parfait Simb avec qui elle eu le malheur de collaborer. Lady Alice est la promotrice d’ African Financial Tradex Awards, un évènement qui récompense les meilleurs tradeurs africains.
En 2019, Emile Parfait Simb dépose sa candidature pour être nominé à l’évènement. Après enquête, la structure la retient et lui décerne un prix. Simb invite par la suite Alice au Cameroun pour lui montrer ses belles et grandes réalisations. La jeune entrepreneure est séduite. Dans la foulée, le patron de Liyeplimal demande à Alice de créer au Ghana une branche de la Simb Group et Global Investment Trading (GIT) spécialisée dans la cryptomonnaie. La jeune dame lui explique que la collecte de fonds pour les opérations de cette nature n’est pas autorisée au Ghana c’est ainsi qu’ils décident de créer Simb City, une société tournée vers l’investissement immobilier.
Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, Lady Alice reconnait avoir aidé Emile Parfait Simb à acquérir plusieurs immeubles au Ghana.
Elle fut d’ailleurs nommée Directrice de la société. Mais la collaboration entre les deux entrepreneurs ne durera pas. Lady Alice ne supporte pas les écarts de comportement de son partenaire. Simb inflexible, décide de se séparer d’elle. Cette dernière réclame sans succès le règlement de ses factures. Simb refuse de payer.
Au moment où Lady Alice se concentre sur ses propres activités, elle reçoit une lettre des services de renseignement du Ghana, l’accusant d’avoir mené des opérations de blanchiment d’argent sur le sol Ghanéen. Son passeport et celui de son époux furent saisis. Les avoirs et comptes bancaires du couple sont gelés par les autorités ghanéennes convaincues que Lady Alice fait partie d’un réseau de blanchiment d’argent. Pendant ce temps Emile Parfait Simb, pour le compte de qui les immeubles ont été achetés refuse de venir en aide à son ancienne collaboratrice. Aujourd’hui Lady Alice a tout perdu et tient à informer l’opinion nationale et internationale qu’elle n’a jamais collaboré avec Emile Parfait Simb dans les opérations de collecte de fonds ou de cryptomonnaie. Ses procès sont en instance devant la justice ghanéenne.