Depuis que ce scandale a éclaté, les réseaux n'arrêtent pas de manœuvrer pour libérer, à tout prix et par tous les moyens, Jean Pierre Amougou Belinga, cité comme présumé commanditaire de l'assassinat odieux du journaliste.
Comme nous l'annoncions en exclusivité lundi dernier, après que le tribunal militaire de Yaoundé a rejeté la demande de liberté provisoire du Zomloa des Zomloa, la Cour d'appel du Centre, à la stupéfaction générale, a quant à elle jugé recevable ladite demande. Cette juridiction siège à cet effet, sauf changement de dernière minute, aujourd'hui. On se demande si c'est pour cette raison que Touadera, le président centrafricain qui a discuté avec le président Paul Biya au sujet de l'arrestation de Amougou Belinga s'est, déplacé avec des avocats centrafricains de Vision Finances.
En sa section II sur la mise en liberté sous caution, le code de procédure pénale Camerounais est clair. Dans son article 224 alinéa (1), cet il est stipulé que " Toute personne légalement détenue à titre provisoire peut bénéficier de la mise en liberté moyennant une des garanties visées à l'article 246 (g) et destinées à assurer notamment sa représentation devant un officier de police judiciaire ou une autorité judiciaire compétente" . Le même article précise en son alinéa (2) que "Toutefois, les dispositions du présent article ne s'applique pas aux personnes poursuivies pour crime passible de l'emprisonnement à vie ou de la peine de mort" .
Amougou Belinga étant poursuivi pour " Complicité de torture" , et la "Torture" étant un crime qui est puni par l'article 277 du code de procédure pénale camerounais à un emprisonnement à vie, ne peut bénéficier d'une mise en liberté sous caution.
Mais, les basses manoeuvres et la mafia auraient donc décidé de sacrifier la loi, le peuple camerounais et le monde entier qui suivent particulièrement le dossier non sans réclamer justice pour Martinez Zogo. Nous comprenons alors très facilement que la libération du Zomloa serait plus que jamais à l'ordre du jour dès ce jeudi 23 mars. Pour l'heure, les Camerounais, au-delà des reseaux et la mafia qui semblent avoir pris le pays en otage, font encore et davantage confiance à leur chef de l'État, Paul Biya. Et restent convaincus que le "coup d'Etat" judiciaire déjà en place pour libérer le Zomloa n'aura pas lieu. Le Cameroun, l'Afrique et le monde ont donc les oreilles tendues du côté de la Cour d'appel du Centre aujourd'hui.
Il faut tout de même préciser que le juge d'instruction peut toujours décerner un mandat de détention même après libération par la chambre d'instruction de la Cour d'Appel conformément à l'article 223 (3) du code de procédure pénale. Le juge d'instruction pourra donc justifier des circonstances nouvelles. C'est à son appréciation.