Le Pdg du groupe l'Anecdote, Jean Pierre Amougou Belinga était devant le juge Schlick à la Cour d'appel du Centre à Yaounde jeudi dernier. Une audience qui révèle déjà quelques non-dits. Tenez !
Ce qui surprend de prime abord de nombreux observateurs, c'est que le ministère public ne s'est pas opposé à la requête formulée par les avocats d'Amougou Belinga. Du jamais vu au Cameroun ! Car, même dans les affaires de « défaut de carte nationale d'identité » qui inondent le plus souvent les prétoires, le ministère public s'oppose presque systématiquement à la remise en liberté du prévenu. Or, dans une affaire hautement plus grave de complicité présumée de torture avec en outre mort d'homme à la clé, voici le ministère public qui, comme Ponce Pilate, ne s'oppose pas à la remise en liberté de l'inculpé Amougou Belinga. Curieux tout de même!
Par ailleurs, et à en croire nos sources suffisamment introduites, Jean Pierre Amougou Belinga est arrivé dans le cabinet du juge Schlick en compagnie entre autres de l'avocat général de la Cour suprême du Cameroun qui était mêlée de fait dans son équipe de défense. Ce qui aurait suscité des interprétations diverses en estimant que Mme Amougou Belinga, avocate générale à la Cour suprême, n'aurait pas le droit, au plan éthique et déontologique d'être là. Car pour ces observateurs, sa présence n'aurait pour seul but que d'influencer la posture du ministère public dans cette affaire. Ce qui est naturellement injuste, car malgré sa casquette d'avocate générale, Mme Amougou Belinga a l'obligation d'assister son mari en difficulté. En outre, pour d'autres analystes, au vu de l'attitude du ministère public dans cette affaire, il est évident que le ministre d'Etat en charge de la Justice, Laurent Esso, continue d'apporter son soutien actif à son ami
Amougou Belinga.
Pour eux, c'est lui qui influencerait dans l'ombre l'attitude du ministère public... Vrai ou faux ? Réponse le 27 avril prochain, date de la prochaine audience.