Affaire Martinez Zogo : Léopold Maxime Eko Eko, un suspect au cœur des révélations

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Wed, 6 Mar 2024 Source: www.camerounweb.com

L’affaire Martinez Zogo continue de révéler des éléments troublants, et un nouveau nom est apparu dans les méandres de cette enquête. Léopold Maxime Eko Eko, ancien patron de la Direction générale des renseignements extérieurs (DGRE), se retrouve au centre des accusations.

Sept personnes, membres du commando impliqué dans les derniers moments de la vie de Martinez Zogo, ont été officiellement inculpées. Parmi elles, Clément Ebo’o, Dawa Lenoir, Sylvain Bakaiwe et Vincent Godje Oumarou, auteurs présumés du rapt et du passage à tabac du journaliste, ont été mis en examen pour « violation de consigne et torture ». Ils ont reconnu leur implication, mais ont affirmé avoir laissé Martinez Zogo « vivant ».

Après des mois d’enquête, le juge d’instruction a confirmé l’existence d’un deuxième commando. Ces individus sont revenus sur le lieu de torture pour achever le supplicié, devenant ainsi les auteurs directs de la mort de Zogo. Le rapport médical établi par le médecin légiste Boukar Ekani en janvier 2023 confirme une mort par strangulation. Trois autres personnes, Nana Tongue, Daouda et Johnson Ngam Lamfu, ont été inculpées pour « assassinat », en plus de la violation de consignes.

Mais qui a commandité le meurtre de Martinez Zogo ? Léopold Maxime Eko Eko, dès le début de l’enquête, était suspecté d’être le commanditaire de cet assassinat. Cependant, il a été mis en examen pour « complicité de torture ». Selon la justice militaire, en tant que responsable des services de renseignement, il ne pouvait ignorer l’opération contre Martinez Zogo et n’a pris aucune mesure pour l’empêcher.

Le juge d’instruction souligne que la DGRE avait lancé un programme de surveillance des journalistes baptisé « Presse » depuis 2015, et Martinez Zogo était l’une des cibles. Malgré les dénégations d’Eko Eko, il aurait donné des ordres pour que le journaliste soit pris pour cible .

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