Une nouvelle controverse secoue le Cameroun à propos de l'affaire Martinez Zogo, avec des allégations selon lesquelles le président Paul Biya aurait refusé de remplacer le juge d’instruction Sikati II Kwamo Aimé Florent et le commissaire du gouvernement Belinga Cerlin. Cette décision présidentielle soulève des interrogations sur une éventuelle tentative d'entrave à l'enquête en cours.
Le juge d’instruction Sikati II Kwamo a suscité des inquiétudes au sein du pouvoir en ordonnant la libération de Maxime Eko Eko et Jean Pierre Amougou Belinga, tout en intensifiant ses investigations sur le 2ème commando, provoquant ainsi un remous politique.
Le journaliste Boris Bertolt a avancé l'idée que des efforts auraient été déployés au sein de l'appareil d’État pour freiner cette enquête. Sous la direction du secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, le ministre délégué à la Défense, Joseph Beti Assomo, aurait proposé des nominations visant potentiellement à étouffer l'affaire Martinez Zogo.
Un décret présidentiel prévu pour être annoncé lors du journal télévisé de 17h de la CRTV a été suspendu par le refus de Paul Biya de l'approuver. Ce décret proposait le remplacement du juge d’instruction Sikati II Kwamo par le lieutenant-colonel Ndié Narcisse Pierrot et du commissaire du gouvernement Belinga Cerlin, selon les informations du journaliste.
Le motif avancé contre Sikati II Kwamo serait d'avoir convoqué à plusieurs reprises Savom Martin Stéphane, associé à Ferdinand Ngoh Ngoh, provoquant des désaccords au sein des autorités. Des pressions auraient également été exercées sur le juge par le maire de Bibey, appelant à une ingérence dans l’enquête.
Le remplacement du directeur de la Justice militaire par le colonel Tchoufack, chargé de vérifier l'authenticité des ordonnances de remise en liberté, et le limogeage du commissaire du gouvernement Belinga Cerlin sont perçus comme des manœuvres pour influencer l'issue de l'enquête.
Cependant, au sein du palais présidentiel, le remplacement des magistrats instructeurs n’est pas à l'ordre du jour, soulevant des inquiétudes sur de possibles tentatives d'entrave à l’enquête. La convocation à nouveau de Savom Martin Stéphane chez le juge d’instruction ajoute une nouvelle tension à cette affaire toujours en cours.
À ce stade, le juge Sikati II Kwamo Aimé Florent reste en fonction, alimentant un débat houleux au Cameroun autour de l'indépendance de la justice et de la transparence dans les affaires de grande importance. La population attend de voir comment cette affaire évoluera dans les prochains jours et quel impact elle pourrait avoir sur la crédibilité du système judiciaire camerounais.