Dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat du journaliste Martinez Zogo, Martin Stéphane Savom, proche du secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, est convoqué au tribunal militaire ce mercredi. Le juge d'instruction, Sikati II Kwamo Florent, s'intéresse de près au profil de Savom.
Sanctionné par Paul Biya après les élections de 2018 et réhabilité en 2021, le maire RDPC de Bibey a un passé judiciaire trouble. En 2005, Savom a été arrêté pour possession d'une arme appartenant à son cousin gendarme. Plus tard, en 2007, il a été impliqué dans des affaires de trafic d'influence et de faux, le conduisant à deux séjours en prison.
L'ascension de Ferdinand Ngoh Ngoh à la présidence a marqué un tournant dans la vie de Savom. Originaire de la même région, il a utilisé cette proximité pour accroître son influence et enrichir son compte en banque. Des allégations de trafic d'influence et de participations présumées à des affaires criminelles ont émergé, notamment dans des cas de crimes rituels et de trafic d'organes à Nnanga-Eboko.
Dans le registre des coups bas, Savom a été cité en 2013 dans l'affaire de la vraie-fausse évasion de Polycarpe Abah Abah. Sa proximité supposée avec la première dame, Chantal Biya, a été mise en avant lors de sa nomination comme maire de Bibey.
Le nom de Savom est également associé à l'assassinat récent de six membres d'une famille à Nnanga-Eboko, avec des allusions à sa possible implication dans le suicide suspect d'un ressortissant étranger en détention.
La convocation de Savom dans l'affaire Martinez Zogo suscite des interrogations sur ses liens avec le journaliste assassiné et son implication potentielle dans cette affaire. Un individu au passé judiciaire chargé, dont les liens avec des personnalités politiques de haut niveau font de lui une figure intrigante dans le paysage politique camerounais.