L’ordonnance de mise en liberté d’Amougou Belinga et Maxime Eko Eko mise en circulation depuis bientôt une semaine dans les réseaux sociaux n’a pas permis d’obtenir la libération du patron du groupe l’Anecdote et du chef des services des renseignements du Cameroun. Depuis, un flou total entoure l’instruction de l’affaire Martinez Zogo.
Le juge d’instruction près du tribunal militaire de Yaoundé le Lieutenant-Colonel Sikati II Kwamo aurait rédigé une note dans la quelle il dit ne pas reconnaître l’ordonnance dont la paternité lui est attribuée. Des sources proches du dossier indiquent que le juge serait en train de fouiller désormais du côté des proches du secrétaire général de la présidence de la République.
C’est dans ce cadre que Savom Martin, le maire de Bibey a été convoqué à deux reprises au tribunal militaire. Ce proche de Ferdinand Ngoh Ngoh serait mis aux arrêts aux dernières nouvelles. Les tournures que prend l’instruction ne serait pas du goût de certains barons proches de Paul Biya.
Selon le journaliste Boris Bertolt, partisan déclaré d’Amougou Belinga, plusieurs juges militaires dont le juge d’instruction Sikati seraient intimidé par le conseiller juridique du président de la République du Cameroun. Ce dernier aurait proféré des menaces à leur endroit.
« Affaire Martinez Zogo : Les magistrats militaires Belinga Cerlin Et Sikati Kwamo ont reçu des menaces directes du conseiller juridique à la présidence de la République, Jean Claude AWALA, proche de Ngoh Ngoh Ferdinand », rapporte le journaliste exilé en France.
Proche de l’affaire
Selon le journaliste Paul Chouta, le maire Savom est suspecté d’avoir suivi une partie de l’opération de kidnapping et de torture de Martinez Zogo. « Que reproche-t-on à Savom Martin dans l'affaire Martinez Zogo ? C'est une question à laquelle nous ne pouvons répondre de manière péremptoire pour l'instant. Mais d'après certains supputations, le maire de Bibey serait celui qui suivait les commandos de la Dgre ayant enlevé, torturé et peut-être assa..ssiné Martinez Zogo. Il aurait pris des vidéos et photos acheminées à la présidence de la République qui incriminent les suspects qui sont en détention.
S'il est établi que Martin Savom était là au moment où Marinez Zogo subissait tout ce traitement inhumain et dégradant ayant conduit à sa mort, c'est normal qu'il soit arrêté entre autres, pour non-assistance à personne en danger, complicité voire pour coaction », rapporte le journaliste.