Le procès très médiatisé autour de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo connaît un nouveau tournant. Après un renvoi lors de l’audience du 21 octobre dernier, le tribunal militaire de Yaoundé se penchera à nouveau sur l’affaire ce 11 novembre.
Cette audience sera notamment marquée par l’examen des exceptions soulevées par les avocats des accusés, Maxime Eko Eko et Jean-Pierre Amougou Belinga.
Lors de la dernière séance, la défense de Maxime Eko Eko, ancien patron de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE), a plaidé pour la libération de leur client, arguant des irrégularités dans la procédure judiciaire.
De leur côté, les avocats de Jean-Pierre Amougou Belinga, homme d'affaires influent, ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme des manipulations flagrantes du dossier et ont demandé l’annulation pure et simple de la procédure pour vices de forme.
Ces demandes sont au cœur d’un débat judiciaire complexe. Les avocats des deux figures accusées de participation à l’enlèvement et au meurtre de Martinez Zogo, fervent critique du régime et de certains cercles influents, espèrent obtenir la libération de leurs clients ou, à défaut, la reconnaissance des vices de procédure qu’ils allèguent.
L’affaire Martinez Zogo, depuis l’assassinat brutal du journaliste en janvier 2023, a secoué non seulement les milieux médiatiques mais aussi les plus hautes sphères politiques du Cameroun.
Le dossier cristallise l’attention nationale et internationale, mettant en lumière des tensions internes au sein des institutions de sécurité et de renseignement, ainsi que des luttes de pouvoir dans l’élite politique du pays.
Cette nouvelle audience du 11 novembre s'annonce déterminante pour la suite de cette affaire.