L’avocat de Justin Danwe, dénonce la violation des droits de son client. Les avocats de l’ex- patron de la DGRE sollicitent la libération de leur client. L’affaire a été renvoyée au 21 octobre 2024.
L’ouverture des débats dans l’affaire de l’assassinat de Martinez Zogo, chef de chaîne de la radio Amplitude Fm a eu lieu ce 30 septembre 2024 au tribunal militaire de Yaoundé. Cette neuvième audience a débuté par une minute de silence en mémoire de maitre Willy Likeufack avocat de la Direction générale de la Recherche extérieure (Dgre), dont ses agents sont impliqués dans la mort brutale et barbare du chef de chaîne de la radio Amplitude Fm. Cet avocat est décédé il y a quelques jours des suites d’un accident de la circulation sur la route Douala - Yaoundé.
L’audience a débuté hier vers 11h pour s’achever à 17h. Les avocats des accusés ont soulevé quelques exceptions dès l’entame du procès. C’est le cas de Me Jacques Mbuny, avocat du lieutenant-colonel Justin Danwe. Ce cadre de la Dgre est considéré comme le chef du commando ayant procédé le 17 janvier 2023 à l’enlèvement de Martinez. Me Justin Danwe estime que les droits de son client ont été violés pendant sa garde à vue. « Mon client a passé 45 jours de garde à vue dans le cadre de l’enquête préliminaire, ce qui est contraire aux dispositions en vigueur en matière de droit des prévenus au sujet de la garde à vue », estime l’avocat.
Ayant passé plus de 45 jours de détention, Me Mbuny estime que les déclarations faites par son client devant la Commission d’enquête prescrite par le président de la République et devant le juge d’instruction sont nuls. Les avocats de Maxime Eko Eko ont également soulevé les exceptions pour solliciter la mise en liberté de leur client. Cette demande de mise en liberté est justifiée par l’ordonnance signée délivrée le 1er décembre 2023 par le juge d’instruction Sikati Kamwo. Ladite ordonnance ordonnait une mise en liberté de Jean Pierre Amougou Belinga et de Maxime Eko Eko. La circulation de ce document sur les réseaux sociaux avait suscité des multiples réactions. Quelques heures après, cette ordonnance avait été qualifiée comme étant un faux document.
Les avocats de Jean Pierre Amougou Belinga et Maxime Eko Eko affirment que ce document n’était pas faux ; Le 21 octobre prochain, le ministère public va se prononcer sur les observations formulées par les avocats des prévenus. Les 17 prévenus poursuivis dans le cadre de l’assassinat de Martinez Zogo ont décidé à l’audience du 9 septembre qu’ils comparaitront « non coupables » faits retenus contre eux.
Les 17 accusés constitués de 12 éléments de force de défense et de sécurité et cinq civils comparaissent pour filature, enlèvement, torture, complicité d’acte de torture, de violation de consignes entre autres. C’est le 22 janvier 2023 que le corps sans vie de Martinez Zogo avait été retrouvé dans un site à Ebogo vers Soa. Le journaliste avait été enlevé le 17 janvier. Il décède alors qu’il dénonçait certaines malversations financières sur la ligne 94 et 65. La demande de la Dgre formulée pour être partie civile dans cette procédure a été rejetée par le tribunal qui estime que cette institution est à ce stade de la procédure « civilement responsable » de la mort de Martinez Zogo.