Affaire Martinez Zogo : les avocats d'Eko Eko chargent Kamto et le MRC

Maxime Eko Eko

Mon, 11 Sep 2023 Source: Le Messager

Dans un communiqué aux allures de mise au point, les conseils de l’ex Directeur général de la Recherche intérieure rejettent catégoriquement et condamnent avec la dernière énergie les allégations et insinuations tendancieuses du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, visant à accuser leur client dans cette scabreuse affaire. Ligotée, torturée et assassinée par des individus non encore identifiés dans la nuit du mercredi 06 septembre dernier à son domicile à Yaoundé, le décès de Suzanne Zamboue, l'épouse du coordonnateur national du Mrc, continue de faire des émules. Si des voix s’élèvent pour condamner cet acte odieux perpétré sur l’enseignante de formation et de profession en fin de carrière, revenue fraîchement de la France où elle a passé un séjour en famille, il est décrié dans la foulée, le bal des accusations autour de l’identité du ou des présumés assassins qui agite les réseaux sociaux depuis l’annonce de ce crime objet de questionnements et de consternation. Tout part d’un communiqué rendu public jeudi, 7 septembre 2023 en matinée par la cellule de la communication du Mouvement pour la renaissance du Cameroun qui « accuse ouvertement le régime Biya-Rdpc d'être responsable de cet assassinat qui vise à intimider et à faire taire les membres du Mrc, ainsi que toute opposition politique. Le Mrc affirme que le régime en place est complice de cet assassinat en raison de la détention arbitraire de Pascal Zamboue et de la répression exercée sur le parti », lit-on. Là où le bât blesse c’est que dans l’après-midi, la Direction du Mrc émet cette fois un communiqué officiel signé de Me Ndong Christopher Nveh, secrétaire général de ce parti, où il est expressément dit que : «Paul Zamboue avait été illégalement condamné à 7 ans de prison par Colonel magistrat militaire Misse Njone Baudouin du Tribunal militaire de Yaoundé, avec l’actif concours du Lieutenant-colonel Belinga Cerlin, Commissaire du gouvernement, et de madame le Colonel Abega Mbezoa, épouse Eko Eko, à l’époque présidente dudit Tribunal ». Poursuivant, le communiqué du Mrc affirme que « après qu’un commando de la mort de la funeste Direction générale de la recherche extérieure (Dgre) l’ai enlevé à Douala le 21 octobre 2020, sous la coordination personnelle du Commissaire Divisionnaire Léopold Maxime Eko Eko, l’époux de madame Abega Mbezoa qui allait part la suite superviser la forfaitaire judiciaire qui le détient arbitrairement en prison ».

Fausses accusations

Toute chose qui choque les conseils de l’ex patron de la Dgre qui ont rendu public un communiqué de presse dont le Messager a obtenu copie. Au-delà des graves accusations portées contre leur client, ces hommes de loi s’indignent de ce que « tard dans la soirée du 07 septembre 2023, M. Paul Chouta, lanceur d’alerte, est revenu, à travers son mur Facebook, sur ses premières annonces en indiquant cette fois que la Police a placé en garde à vue le propre fils de Madame Zamboue Suzanne, soupçonné d’avoir commis le meurtre de sa mère. Depuis lors, les médias et réseaux sociaux qui ont porté les premières accusations mensongères tentent de faire passer dans l’opinion, l’idée selon laquelle le suspect en garde à vue est un déséquilibré mental. La mise en contexte des fausses accusations au sujet de ce meurtre et les corrélations avec l’affaire Martinez Zogo faites par le communiqué du Mrc démontrent clairement un acharnement contre monsieur Eko Eko Léopold Maxime et sa famille », écrivent-ils. Les conseils de Eko Eko « rejettent catégoriquement et condamnent avec la dernière énergie ces allégations et insinuations tendancieuses qui s’analysent en imputation de responsabilité. Sans attente l’aboutissement des investigations de la police judiciaire sur le meurtre de madame Zamboue Suzanne, monsieur Eko Eko Léopold Maxime qui n’a jamais été mêlé ni directement ni indirectement dans cette affaire comme dans toute autre relative à un meurtre, à un assassinat, ni même de torture, se réserve le droit, à travers ses avocats, ni d’attraire en justice le Mrc, son Secrétaire général, l’activiste Paul Chouta, tous les supports médiatiques et toute personne ayant soutenu de quelque manière que ce soit ces fausses accusations diffusées depuis la matinée du 07 septembre contre leur client ».

Source: Le Messager