La Cour d'appel du Centre a infligé un revers significatif aux avocats de la défense dans l'affaire Martinez Zogo en rejetant leur demande d'accès au dossier d'instruction. Les juges ont estimé que la législation actuelle ne les obligeait pas à communiquer les pièces de procédure, une décision qualifiée d'« incompréhensible » par les conseils de la défense.
Selon le journal *Mutations*, dans son numéro du vendredi 19 juillet 2024, la Cour d'appel a statué qu'aucun article ou disposition de la loi ne permettait au tribunal militaire de partager le dossier de procédure en l'état actuel. Les avocats de Martinez Zogo dénoncent ce qu'ils considèrent comme un déni de justice, entravant une défense équitable et retardant indûment le procès.
Me Calvin Job, avocat des ayants droit, exprime sa profonde indignation : « Nous avons assisté à un déni de justice. Il est inadmissible que l'on nous dise qu'aucune disposition légale ne prévoit la mise à disposition du dossier de procédure en première instance. Cette décision est une honte pour la justice camerounaise. »
Les avocats ont donc décidé de saisir la Cour suprême, espérant que cette dernière rétablira le droit et leur permettra d'accéder au dossier crucial pour la défense de leur client. Ils soulignent que la décision de la Cour d'appel contrevient aux principes fondamentaux d'un procès équitable et compromet l'issue de l'affaire.