Affaire Martinez Zogo : nouvel élément dans l'affaire

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Wed, 13 Nov 2024 Source: www.camerounweb.com

Le procès très médiatisé de l’affaire Martinez Zogo a de nouveau été ajourné ce 11 novembre 2024, au tribunal militaire de Yaoundé. Cette audience, attendue avec attention, portait principalement sur les délibérations concernant les exceptions soulevées par la défense. Cependant, elle s'est conclue en moins d’une heure, après que le juge militaire a rejeté les arguments de la défense, notamment en ce qui concerne les vices de procédure allégués.

Selon des sources présentes au tribunal, les avocats de la défense avaient soulevé des questions concernant des perquisitions effectuées sans mandat à des heures indues et sans procès-verbaux. Mais le juge a jugé ces exceptions « précoces et infondées », repoussant ainsi ces arguments. À la suite de cette décision, les avocats des principaux accusés ont annoncé leur intention d’interjeter appel.

Par ailleurs, le tribunal a procédé à une requalification de certaines charges retenues contre les accusés. Des « erreurs matérielles » dans l’ordonnance de renvoi d’octobre dernier ont été invoquées pour justifier cette rectification. Ainsi, l’homme d’affaires Amougou Belinga, propriétaire de Vision 4, et Maxime Eko Eko, ancien directeur de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE), sont désormais poursuivis pour « complicité de torture ». Cette nouvelle accusation a suscité des réactions mitigées, Me Ndjana Ndjana, avocat de Maxime Eko Eko, déclarant sur Radio France Internationale : « C’est une décision qui nous tombe sur la tête. »

Quant à Justin Danwe, chef du commando soupçonné d’avoir enlevé et torturé le journaliste Martinez Zogo, il est maintenant poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, dont « complicité d’arrestation et de séquestration », « complicité de torture », « complicité d’assassinat » et « violation de consignes ». Son avocat, Me Mbuny, a exprimé sa surprise face à cette requalification des charges : « Depuis que je suis avocat, c’est la première fois que je vois rectifier une ordonnance de renvoi. Pour moi, c’est spécial. »

Ce report au 2 décembre 2024 prolonge encore un peu plus ce procès complexe qui tient le pays en haleine. Les attentes restent grandes quant à l'issue de ce dossier, qui met en lumière des personnalités influentes et des questions cruciales sur la justice camerounaise.

Source: www.camerounweb.com