Affaire Martinez Zogo : révélations explosives d'une nouvelle enquête sur l’implication de Ferdinand Ngoh Ngoh

Martinez Et Epouse Ngoh.png Affaire Martinez Zogo : révélations explosives d'une nouvelle enquête sur l’implication de Ferdinand

Wed, 29 May 2024 Source: www.camerounweb.com

L'affaire Martinez Zogo, enlisée au tribunal militaire, prend une nouvelle tournure avec des révélations accablantes de Boris Bertolt. Les avocats de la défense, privés d'accès au dossier de procédure, ont décidé de faire appel après le rejet de leur requête.

Le directeur de la justice militaire, le colonel Jiofack, aurait ordonné aux magistrats de ne pas divulguer le dossier, menaçant même le juge d'instruction Ndzé Pierrot et le commissaire du gouvernement, Belinga Cerlin, de sanctions s'ils ne clôturaient pas l'enquête, alors que les pistes menaient directement à la présidence.

De nouvelles révélations font surface. Une note datée du 5 avril 2024, adressée à Paul Biya et rédigée par Jean Pierre Oloumou, expert judiciaire en cybercriminalité, met en lumière deux faits majeurs : des manipulations au plus haut niveau orchestrées par Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence, Joseph Beti Assomo, ministre de la Défense, et Galax Etoga, secrétaire d'État à la Défense. Ces manipulations visaient à détourner l'enquête des pistes cruciales identifiées dans le rapport d'expertise d'Oloumou.

L'expertise judiciaire de 132 pages, rendue le 18 octobre 2023, révèle que des éléments essentiels de l'enquête, tels que les téléphones de certains suspects, n'ont pas été transmis au tribunal. Il a fallu la vigilance de Jean Pierre Oloumou et le pouvoir du juge d'instruction pour retrouver ces éléments manquants. De plus, l'Agence nationale des technologies de l'information et de la communication (ANTIC) et les opérateurs téléphoniques auraient fait obstruction à la justice.

Jean Pierre Oloumou identifie Martin Savom, proche de Ferdinand Ngoh Ngoh, comme l'un des cerveaux de l'opération. Arrêté le 19 décembre 2023, Savom a été inculpé pour complicité d’assassinat et de torture. Concernant Justin Danwe, chef du commando, un de ses téléphones n'a jamais été mentionné tout au long de la procédure, bien que la commission d'enquête l'ait récupéré.

Oloumou conclut que Maxime Eko Eko, dont les appareils ne montrent aucune implication, apparaît totalement ignorant de ce qui se passe. Dans sa note au président de la République, l'expert judiciaire appelle à l'audition de Ferdinand Ngoh Ngoh, Joseph Beti Assomo et Galax Etoga pour mettre fin aux manipulations.

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