L'affaire Martinez Zogo, du niom de ce célèbre journaliste camerounais lâchement assassiné qui a secoué le Cameroun et au-delà, , connaît un nouveau rebondissement ce 29 juillet 2024. Le Tribunal Militaire de Yaoundé reprend l'examen de ce dossier sensible, marqué par l'assassinat brutal du journaliste d'investigation en janvier 2023. Cependant, malgré les avancées de l'enquête, notamment les révélations issues des expertises téléphoniques, les commanditaires présumés de ce crime odieux restent étrangement absents du banc des accusés. Cette situation soulève de nombreuses questions sur la volonté réelle des autorités à faire toute la lumière sur cette affaire.
La décision récente de la Cour d'appel du Centre, rejetant la demande des avocats de la défense d'avoir accès au dossier de procédure, ajoute une couche d'opacité à ce processus judiciaire déjà controversé. Ce manque de transparence alimente les soupçons d'une possible obstruction à la justice, particulièrement lorsqu'il s'agit d'impliquer des personnalités haut placées. Alors que la famille de Martinez Zogo et la société civile camerounaise continuent de réclamer justice, l'absence des commanditaires devant les juges laisse planer un sentiment d'impunité et remet en question l'intégrité du système judiciaire camerounais face aux affaires impliquant des figures influentes.
Le tribunal militaire avait justifié ce nouveau renvoi par le fait que le dossier soit pendant devant la cour d'appel du centre, depuis le 25 juin 2024, faisant suite à un appel formé par les avocats des parties qui souhaitaient avoir accès au dossier de Martinez Zogo, après un refus du tribunal militaire au cours de la quatrième audience.« Le tribunal militaire, ayant constaté qu'un appel a été formé, a fait ce qui paraissait être normal, c'est-à-dire suspendre le cours de l'examen devant le tribunal dans l'attente de la décision que rendra la Cour d'appel sous peu avant de continuer l'examen de l'affaire », avait expliqué Maitre Claude Assira, avocat de l'État du Cameroun cité dans cette affaire.