Malgré les allégations d'une possible pression sur les juges du tribunal militaire de Yaoundé, la défense des ayants droits de Martinez Zogo suggère une explication différente, évoquant une tentative d'évasion orchestrée dans l'ombre. Me Calvin Job, avocat représentant la famille du défunt journaliste, avance l'idée que des individus ont orchestré une manœuvre qualifiée de tentative d'évasion en utilisant des documents douteux. Cette situation aurait eu lieu à l'insu de la justice, ternissant ainsi la réputation de l'institution.
Points Soulevés par la Défense : Me Calvin Job souligne plusieurs irrégularités susceptibles de remettre en question l'authenticité du document de mise en liberté. Parmi celles-ci, les références divergentes par rapport aux documents habituels du juge d'instruction, la délivrance d'une ordonnance de mise en liberté sans ordonnance de règlement préalable, et le manque d'appui concret dans la décision, qui semble reposer uniquement sur la confrontation entre les prévenus.
Silence du Tribunal Militaire : Face à ces arguments, le tribunal militaire demeure dans un silence habituel. Aucune enquête n'a été lancée pour identifier l'auteur du document déclaré faux. La manière dont le greffe a délivré les notifications de mise en liberté aux avocats suscite des interrogations sur la crédibilité de cette juridiction. Cette situation soulève des doutes quant à la capacité du tribunal à faire émerger la vérité et remet en question la crédibilité de l'instruction.
Poursuite de l'Instruction : Malgré ces controverses, le juge d'instruction poursuit son travail. Des révélations récentes indiquent que le maire de la commune de Bibey a été auditionné en tant que témoin dans l'affaire Martinez Zogo. D'autres personnes, jusqu'alors non mentionnées, ont également été convoquées par le juge militaire. Dans ce contexte incertain, la question de la crédibilité de l'instruction se pose, mettant en doute sa légitimité.
Les révélations de Jeune Afrique mettent en évidence les tensions et les zones d'ombre entourant l'affaire Martinez Zogo, alimentant le débat sur l'indépendance de la justice et la transparence du système judiciaire au Cameroun.