Affaire Martinez Zogo: un journal annonce l'arrestation du secrétaire général de la présidence

Ngoh Ngoh, lors d'un évènement au cours duquel il représentait Biya

Tue, 1 Aug 2023 Source: www.camerounweb.com

Ferdinand Ngoh Ngoh sera bientôt arrêté dans le cadre de l'affaire Martinez Zogo. A laissé entendre le journal Première Heure dans sa parution de ce mardi 1er août 2023.

Selon notre confrère, le chef de l'Etat serait au courant, dans le cadre de la poursuite des enquêtes qui ont sorties de nouveaux éléments, que Jean Pierre Amougou Bélinga et le DGRE, Maxime Eko Eko ne sont pas les commanditaires du meurtre de notre confrères assassiné depuis janvier 2023.

Toujours selon notre confrère, le vrai coupable serait le Secrétaire général de la présidence de la République (SGPR) Ferdinand Ngoh Ngoh. Dans la parution, il est également dit que Paul Biya est embarrassé de mettre en prison son SGPR et de libérer les personnes accusées et emprisonnées depuis quelques mois.

Les charges retenues contre Amougou et Cie, à savoir, complicité par coaction de torture et non d'assassinat, étaient déjà le signe que leur culpabilité avait des ombres de doute. Toutefois, selon Me Assira Engouté, tant que personne n'a été poursuivi pour avoir ordonné l'assassinat, ils était aux yeux de l'opinion, les coupables.

« La torture telle qu’elle a été prévue, aboutit à une qualification induisant le fait que la mort n’était pas volontaire… Moi, je pense que la mort était voulue, depuis le début. Il n’y a qu’à voir d’abord le nombre des personnes qui ont été mobilisées pour cela. Quand on veut faire peur à quelqu’un, on utilise souvent des moyens à distance, des messages ou des menaces… Mais, en l’occurrence, mobiliser autant de personnes et les tortures qu’on lui a fait subir sont des tortures létales, qui devrait conduire à la mort… Par ailleurs, quand on a tué sans l’avoir voulu, en général on s’empresse de cacher le corps. Or, là, on a voulu exposer le corps pour dire que voici ce qu’on voulait. On l’assume. Je ne suis donc pas sûr que la mort ait été accidentelle.

La deuxième chose pour laquelle je ne suis pas d’accord avec les qualifications, c’est pour la complicité. Je considère que la complicité est une infraction qui aurait pu être libellée de façon plus large, en parlant comme toujours de complicité tout court. Mais là, on a tellement ciselé l’infraction. On l’a libellée pour ne retenir que la complicité par aide. Et ça m’ennuie un peu parce que la complicité est souvent plus large que ça. Ça peut être la complicité par instruction ou par don… J’ai donc l’impression que c’est une façon d’éliminer toute recherche autour, c’est-à-dire qu’en dehors des personnes qu’on a limitativement retenues dans la procédure, il ne faut pas aller chercher au-delà, parce que les autres personnes n’ont pas donné d’aide, alors que dans la coulisse, elles ont dû donner des instructions, ou autre chose. » indique l'avocat.

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