C’est la fin des instructions dans l’affaire d’assassinat du journaliste Martinez Zogo. Le juge militaire a renvoyé devant le tribunal militaire, les principaux suspects déjà en détention. Le journaliste Bruno Bidjang précédemment accusé de complicité de torture a vu ses griefs requalifiés en conspiration de de torture, d'arrestation et de séquestration. Le juge militaire estime que le patron des médias du groupe l’Anecdote est bien au courant du plan d’enlèvement et de torture de Martinez Zogo puisqu’il a reconnu avoir envoyé un message à un confrère dans lequel il disait qu’ils ne seront « sans pitié » avec celui-ci.
SUR LE CAS DE BIDJANG OBA'A BIKORO BRUNO FRANÇOIS
Attendu que comparaissant devant le Juge d'instruction dans le cadre de cette affaire, BIDJANG OBA'A BIKORO BRUNO FRANÇOIS a nié en bloc les faits mis à sa charge;
Que développant ses moyens de défense, il a déclaré qu'il n'est en rien, ni de près, ni de loin associé à l'assassinat de MARTINEZ ZOGO, bien que les rapports entre le défunt et les journalistes du Groupe l'Anecdote soient tendus;
Qu'il a expliqué que l'expression « on sera sans pitié pour lui», que lui avait arraché PAUL DAISY BIYA lors d'une conversation où ils parlaient de MARTINEZ ZOGO, signifie tout simplement que lorsque le patron du Groupe l'Anecdote allait engager des poursuites contre ce journaliste diffamateur, il n'y aura pas moyen de faire marche-arrière, et que cette expression ne traduisait nullement une intention d'agression physique à son encontre;
Attendu que BIDJANG OBA'A BIKORO BRUNO FRANÇOIS n'a pas nié d'avoir tenu ces propos à l'égard de MARTINEZ ZOGO, aussi a-t-il affirmé que les relations entre ce dernier et tout le Groupe l'Anecdote étaient assez tendus;
Que quelques jours après ces paroles de BIDJANG OBA'A BIKORO BRUNO FRANÇOIS, MARTINEZ ZOGO a fait face à des individus qui ont été sans pitié pour lui», exactement comme l'avait annoncé cet inculpé;
Que prétendre qu'il s'agit d'un par hasard ou que la menace faisait allusion à une procédure judiciaire dévoile chez l'inculpé BIDJANG OBA'A BIKORO BRUNO FRANÇOIS une volonté manifeste de soustraire des liens de la justice; Attendu cependant que tels que présentés, les faits reprochés à COPIE
BIDJANG OBA'A BIKORO BRUNO FRANÇOIS constituent non pas un acte de complicité, mais révèlent plutôt sa participation à une entente dont le projet était l'infliction des sévices corporels à MARTINEZ ZOGO, caractérisant ainsi la conspiration telle qu'elle est définie à l'article 95 du Code Pénal;