Affaire Martinez Zogo : voici le journaliste qui a livré Bruno Bidjang au SED

Video Archive
Sat, 25 Feb 2023 Source: www.camerounweb.com

En attendant sa nouvelle comparution devant le commissaire du gouvernement, Bruno Bid-jang passe ses jours dans la cellule noire du SED où il côtoie son employeur Jean-Pierre Amougou Belinga et plusieurs personnes suspectées d’être impliquées dans l’assassinat du journaliste Martinez Zogo.

Le journaliste et Directeur des médias du groupe l’Anecdote n’aurait pas eu tous ces ennuis judiciaires si un de ses confrères ne l’avait pas livré aux enquêteurs du Secrétariat d’Etat à la Défense (SED).

« Il s’appelle Paul Daisy Biya. C’est avec lui que Bruno Bidjang a eu la fameuse discussion au sujet de Martinez Zogo qui lui a valu son arrestation depuis le 6 Février 2023.

Bruno BIDJANG a eu droit jusqu’à ce jour à une seule audition. Aucune confrontation avec qui que ce soit. Suite à cet échange avec Paul Daisy Biya où Bruno Bidjang disait qu’ils vont réagir, une conversation qui est intervenue du vivant de Martinez Zogo, après la découverte du corps de Martinez Zogo, Paul Daisy Biya va envoyer la conversation à l’un des enquêteurs du service central de recherche judiciaire du SED. Les enquêteurs vont interpréter le message whatsap comme une menace de mort qui était formulée à l’encontre de Martinez Zogo.

Paul Daisy Biya avait également été impliqué dans l’arrestation de Sebastien Ebala par les éléments de la sécurité militaire ( SEMIL) », rapporte le journaliste et lanceur d’alerte Boris Bertolt.

La vie au SED

L’auteur de ces révélations n’est ni un journaliste, ni lanceur d’alerte. Youbass Mamouda connu sous le nom de Bachir est un homme de réseaux. Spécialisé en commercialisation et location de véhicules de luxe, il a été pendant longtemps, un proche collaborateur du sulfureux homme d’affaires Amougou Belinga. Bachir n’est pas un plaisantin. Jeté en prison à Kondengui après une brouille avec son ancien ami Amougou Belinga, il parvient à s’échapper de cet endroit hautement surveillé grâce à son réseau. C’est donc un évadé qui a toujours des éléments au sein de l’appareil judiciaire camerounais qui livre des révélations sur les premières heures de détention de Jean Pierre Amougou Belinga et Bruno Bidjang.

La collaboration entre le nouveau directeur des médias du groupe l’Anecdote et son employeur a pris un coup au Secrétariat d’Etat à la défense. D’après les révélations de Bachir, Bruno Bidjang a été accueilli à la brigade de la gendarmerie avec une bastonnade. Il est passé à table après avoir reçu deux coups de fouets. C’est ce qui expliquerait les révélations de Reporters Sans Frontières selon lesquelles, Bruno Bidjang collaborait avec les enquêteurs. Si cette information de Bachir est vérifiée, le journaliste aurait donc été victime de torture au SED.

Du fond de sa cellule, Amougou Belinga tient toujours à garder son rang de leader. Il se met sou-vent à l’écart refusant de se mélanger avec ses camarades d’infortune. Bachir confirme la grève de fin entamée par Amougou Belinga mais qui n’a duré que quelques heures. Il n’aurait pas résisté à un plat local préparé par sa belle-mère à la dernière minute. Melissa ne voulant pas laisser son mari affamé aurait donc filé à sa mère le plat préféré d’Amougou Belinga. C’est ainsi que cette dernière prépare le mets qu’elle apporte à son mari également placé en garde à vue au SED. L’odeur du re-pas aurait fait changer d’avis à Amougou Belinga qui aurait disputé la cuillère avec le jeune Bidjang qu’il ne supportait plus depuis ses révélations aux enquêteurs.

Source: www.camerounweb.com