Est-ce la panique chez les acteurs qui animent le paysage médiatique camerounais ? Depuis la découverte de la dépouille en décomposition du journaliste Martinez Zogo, une psychose s’est emparée des professionnels de médias et leurs collaborateurs. Chacun craint pour sa vie. De nombreux médias ont même diffusé la liste des probables prochaines victimes. Dans cet environnement où les journalistes se sentent de moins en moins protégés, l’analyste politique Moussa Njoya a décidé de mettre fin à ces activités médiatiques.
Dans une publication sur sa page Facebook il annonce avoir mis fin à se participation aux débats sur les médias. « J'ai décidé de ne plus répondre à aucune sollicitation médiatique. Tant que les journalistes ne font pas une véritable MOBILISATION pour Martinez Zogo ! Inutile de m'appeler ! », a-t-il déclaré.
Pour de nombreux internautes, le grand détracteur de Samuel Eto’o vient ainsi d’annoncer sa mort médiatique. « C’est ta « mort médiatique ». Courage », a commenté un internaute. Pour l’activiste Chance Lion, Moussa Njoya craint déjà pour sa vie.
« Ne voulant pas finir dans un "Terrain Vague", le Consultant Media et Analyste Moussa Njoya déclare "Sa Mort Médiatique", tant que les journalistes ne font pas, une véritable mobilisation pour réclamer "Justice pour MZ" qui a été lâchement assassiné par des gens qui ont le "Bras Long, de jour comme de nuit », a-t-il laissé entendre.
Le risque d’assassinat d’autres journalistes est réel. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto avait interpellé Paul Biya et son gouvernement sur le cas de Paul Chouta et Haman Mana qui selon lui, doivent bénéficier d’une protection rapprochée.
« Il s’agit de M. Haman MANA, Directeur de publication du journal LE JOUR, et de M. Paul CHOUTA, lanceur d'alerte (enlevé et torturé à plusieurs reprises et survivant miraculé). Les mesures de protection dont ils ont besoin doivent s'étendre à leurs familles respectives.
Si par malheur il arrivait quoi que ce soit à M. Haman MANA et à M. Paul CHOUTA, l'État du Cameroun et ses services de sécurité en seraient tenus responsables, comme ils le seront de l'assassinat de Martinez », écrit l’adversaire politique de Paul Biya.