Dans une lettre ouverte adressée à Franck Emmanuel Biya, Me Christian Ntimbane Bomo, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle au Cameroun, soulève des préoccupations cruciales autour de l'arrestation de Madame Bih Brendaline, la ménagère de Christian Mataga, directeur général de la société forestière de Franck Biya.
Lire la lettre ouverte ici :
Mon cher compatriote,
C'est à travers cette lettre ouverte que je m'adresse à vous, conscient des enjeux qui entourent l'affaire de Madame Bih Brendaline, actuellement détenue sans jugement à la prison de Kondengui, accusée d'un supposé vol d'argent au domicile de Christian Mataga, proche associé et ami de votre famille.
Mon propos n'est pas de contester la culpabilité présumée de Madame Bih Brendaline, mais plutôt de mettre en lumière les inquiétudes liées à l'équité de la justice, particulièrement lorsque des individus puissants sont impliqués. Cette lettre vise à questionner le traitement disproportionné des affaires opposant les citoyens ordinaires aux personnalités influentes du régime.
Il est crucial de considérer l'éventualité que la puissance et la proximité de Christian Mataga avec votre famille pourraient influencer la procédure judiciaire. Madame Bih Brendaline, en tant que personne du « petit peuple », pourrait se retrouver dans une situation défavorable face à des accusateurs puissants.
Monsieur Franck Emmanuel Biya, en tant que personne dont le nom est associé à une influence présumée, il est essentiel de vous interroger sur la garantie d'une justice équitable dans cette affaire. Les magistrats peuvent se retrouver dans une position délicate lorsqu'ils doivent juger des personnes proches de votre cercle.
Cette lettre n'est pas seulement une interpellation personnelle, mais une réflexion sur la nécessité d'une réforme judiciaire. Elle appelle à doter le pays de magistrats indépendants et courageux qui peuvent dire « Vous avez tort ! » aux puissants du régime. La libération de Madame Bih Brendaline serait une démonstration d'humanisme citoyen, prévenant ainsi tout risque d'une condamnation injuste.
En plaidant pour la réforme du système judiciaire, nous œuvrons collectivement pour un Cameroun où la justice prévaudra indépendamment du statut social des individus impliqués.
Cordialement,
Christian Ntimbane Bomo
Candidat déclaré à l'élection présidentielle.