Au moment où l'histoire est en train de vouloir s'écrire avec "One all sports", il est impératif, au-delà de toute controverse observée, ces derniers temps, dans l'espace public, de retracer l'historique du choix des équipementiers par les dirigeants du football camerounais.
L'histoire entre un équipementier avec les Lions indomptables n'est pas aussi lointaine qu'on puisse le penser. Lors de sa première participation à une coupe du monde en 1982 en Espagne, compétition au cours de laquelle le Cameroun s'en sort avec trois matches nuls pour autant de matches respectivement contre le Pérou, la Pologne et l'Italie. Les maillots "Coq sportif" qu'avaient arborés Emmanuel Kunde, Grégoire Mbida Arantes, Albert Roger Milla et les autres co-équipiers étaient achetés par l'État du Cameroun. Il en est de même de ceux de la firme Adidas, dont les lions indomptables se sont servis au cours de l'épopée glorieuse d'Italie 90, où le capitaine des troupes, Stephen Tataw, de regrettée mémoire et ses camarades permettaient au Cameroun de devenir la première nation africaine à atteindre les quarts de finales d'une coupe du monde. Jusque-là, c'est l'État qui déboursait de l'argent pour équiper les sélections nationales sur la base d'un gentleman agreement.
C'est avec Puma que la Fecafoot signe son premier véritable contrat. Vincent Onana, alors président de l'instance faîtière du football camerounais, par le truchement de Issa Hayatou, alors président de la Confédération africaine de football (Caf), était allé à la rencontre de Darmond, l'un des meilleurs cabinets marketing qui devait revenir au Cameroun présenter les offres reçues parmi lesquelles celle de Puma retenue au finish. Les offres présentées émanaient d'un appel d'offre public, qui avait été, dûment, lancé. En numéraires, Puma versait au Cameroun par an un milliard 250 millions de Fcfa segmenté en quatre trimestres et des équipements d'une valeur de 850 millions de Fcfa. Arrivé à terme, ce contrat n'a pas été renouvelé. Toute chose qui intervient au moment où le pays n'a plus une côte impressionnante à la bourse des valeurs. C'est alors que Seidou Mbombo Njoya, alors président de la Fecafoot, rentre en contact avec Coq sportif par l'intermédiaire de Yannick Noah, l'enjeu étant de sauver les meubles. C'est alors grâce à ces deux figures qu'une relation a été nouée entre l'instance faîtière du sport-roi et la firme Coq sportif. La signature du contrat y relatif avait été actée le 10 mai 2020 dans un hôtel de la place. Contrat qui est censé expirer en décembre 2023. Suivant les modalités du consensus, Coq sportif doit livrer les maillots au Cameroun après la commande de la Fecafoot.
Alors que ce contrat, qui s'étend jusqu'en fin d'année 2023, est mis entre parenthèses par la Fecafoot, l'annonce d'un appel d'offres est faite par le secrétariat général par intérim de cet organe, qui indique, dans un communiqué du 1er août 2022, qu'une dizaine de candidats, parmi lesquels des Camerounais, a soumissionné sans déclarer l'identité. Ce communiqué précise, en outre, qu'une short-list de trois équipementiers avait été arrêtée par une commission ad hoc chargée du dépouillement. Blaise Djounang, le patron administratif par intérim, faisant ressortir cette liste de trois, devait être soumise au comité exécutif de la Fecafoot afin que l'élu soit connu. Le 12 août 2022, sans autre commentaire, devrait être annoncé, par voie de communiqué, que "One all sport", devenait le nouvel équipementier des Iions indomptables.