Affaire Université des Montagnes: les dirigeants disent propres

Université Montagne Propres L’Université des Montagnes a été au centre de l’actualité ces dernières semaines

Wed, 19 Apr 2017 Source: cameroon-info.net

L’Université des Montagnes a été au centre de l’actualité ces dernières semaines. Une attention médiatique suscitée par la sortie de l’ouvrage intitulé : « Université des Montagnes: "Pour solde de tout compte », mi-mars 2017. Un livre du Professeur Ambroise Kom, ancien premier Vice-président déchu de cette institution dans lequel il ne ménage pas ses anciens partenaires. Dans et à la suite de cet essai, cette université communautaire a été la cible de nombreuses critiques. A côté des problèmes de management qui ont été décriés, l’on a évoqué aussi la baisse de la qualité de la formation.

Selon les responsables de cette institution, toutes ces allégations n’ont rien à voir avec la réalité. Ils regrettent une volonté pour le professeur Kom et ses affidés de ternir l’image de cette université qu’ils ont dû quitter par la petite porte. Au cours d’un échange avec des journalistes conviés à une visite de presse dans cette institution, Henri Njomgang, président de l’Association pour l’Education et le Développement (AED), propriétaire de l’Udm a expliqué que l’ancien vice-président de l’Université des Montagnes a été victime d’une « lutte de positionnement » qu’il a voulu mener au sein de leur organisation.

« Le professeur Ambroise Kom avait été proposé au poste de président de l’Association pour l’Education et le Développement (AED), mais il l’a décliné, affichant plutôt l’ambition de devenir président de l’Université des Montagnes. Mais le conseil a estimé que le professeur Lazare Kaptué pouvait encore beaucoup apporter à ce poste. Pour le calmer, on a dû lui créer un poste de premier vice-président qui n’était même pas prévu dans les statuts de notre organisation. La cohabitation a tenu pendant une année. Mais il a multiplié des fautes qui ont obligé le conseil à le suspendre pour un an», a expliqué le patron de l’AED, rappelant que l’Université des Montagnes appartient à la communauté et qu’aucun de ses membres n’est au-dessus de la loi.

Un bien communautaire

Henri Njomgang fait savoir qu’Ambroise Kom aurait pu revenir à l’UDM après avoir purgé son année de suspension. Mais il a plutôt préféré trainer l’institution à l’inspection du travail où il réclame un solde de tout compte qu’il évalue à 20 millions de Francs CFA. « Il réclame même des choses qu’il lui ont déjà été payées », s’étonne monsieur Njomgang. A cause des multiples lettres envoyées à l’Agence française de développement (AFD) qui finance les travaux d’extension et de modernisation de l’Université des Montagnes, le bailleur de fonds a dû retarder de plusieurs mois le déblocage des fonds. « Il a fallu qu’ils viennent vérifier pour se rendre compte que tout va bien », explique le patron de l’association, qui a mis sur pied l’Université des Montagnes et les Cliniques Universitaires des Montagnes (CUM). Cependant, plusieurs membres de l’AED-UDM disent n’avoir jamais souhaité le départ du professeur Kom, un des pères fondateurs de cette institution pour lequel ils avaient « beaucoup d’estime ».

Pour le Professeur Lazare Kaptue, président de l’Udm, son institution qu’il présente comme un bien communautaire n’a rien à se reprocher. « Certains anciens de l’Udm et de l’AED ont écrit tout ce que vous avez vu et lu dans la presse. C’est leur problème. Vous avez lu ce qu’ils ont écrit, vous êtes venus voir la réalité... C’est justement pour ça qu’on vous a fait venir ici, pour que vous essayiez de confronter ce que vous avez vu à ce que des gens disent », a-t-il indiqué, au terme d’une visite de presse initiée par cette institution, les 13 et 14 avril 2017. Cette démarche consistait à présenter à près d’une trentaine de journalistes, les grands chantiers en cours d’exécution dans cette université (cinq nouveaux bâtiments en construction et à l’étape des finitions) mais aussi ses infrastructures (salles de cours, laboratoires modernes et d’autres équipements) et autres nombreux projets porteurs envisagés sur leur campus de Banekane. Un espace de 254 hectares offert à l’Aed par le chef supérieur Bangangté, Sa majesté Nji Monluh Seidou Pokam sur lequel l’association entend construire les écoles « autant qu’il lui sera possible pour répondre au besoin de formation de la jeunesse telle qu’elle n’ait plus besoin de s’expatrier pour chercher le savoir indispensable au développement de notre pays ». A tout ce que « racontent » ses anciens membres déchus, l’association promet de répondre par des réalisations sur le terrain.

Source: cameroon-info.net