• La garde de Paul Biya est dans des difficultés
• L’affaire Winnie Savannah refait surface
• Une procédure judiciaire annoncée
C’est une mauvaise nouvelle qui s’annonce pour les hommes de la garde présidentielle camerounaise. Vers un possible mandat d’arrêt contre la garde de Biya dans l’affaire Winnie Savannah.
« La Diaspora Camerounaise Combattante Des Libertés vient une nouvelle fois de remporter une belle et éclatante victoire sur le régime criminel et génocidaire de Yaoundé », lit-on dans un communiqué de la BAS.
« À l’issue du procès du 02 juin 2022 au Tribunal de Paris Batignolles qui opposait la résistante Madeleine LAHMI «Winnie Savannah » à la Milice présidentielle du régime dictatorial de Yaoundé, le juge a retenu le caractère criminel de l’agression perpétré sur sa personne, ce qui entraîne la désignation des experts pour une réelle procédure judiciaire, balayant ainsi du revers de la main le blocage qui pesait sur nous du fait de l’immunité diplomatique dont jouissaient les éléments de la milice présidentielle au moment de cette tentative d’assassinat du 10 octobre 2019 à Lyon en France qui s’est soldée par un pied cassé de notre très brave camarade combattante », rappelle la BAS.
« La voie est donc désormais libre pour une procédure judiciaire au cours de laquelle la main du juge ne tremblera sûrement pas. Vive la justice et vive l’Etat de droit… Pour le triomphe de la patrie », a conclu le communiqué de presse de la BAS établi à Berlin, Bruxelles, Genève, Helsinki, Londres, Madrid, Montréal, Paris, Rome, Washington, le 31 juillet 2022.
En effet, les faits reprochés par la justice française remontent en octobre 2019 à Lyon en France. Ce jour-là, des éléments impitoyables de la garde présidentielle camerounaise ont agressé une personne, et pas des moindres.
Dans la ville française susmentionnée, des hommes de la garde présidentielle ont excessivement usé de leur force sur l’activiste de la Brigade anti-sardinards (BAS), Winnie Savannah.
C’est depuis la fin de la présidentielle camerounaise du 07 octobre 2018 que ce mouvement au sein des diasporas, constitué sous le nom de Brigade anti-sardinards, boycotte les artistes qui soutiennent le président réélu Paul Biya.
Sa particularité réside dans le fait qu’il mobilise beaucoup de femmes, mais aussi des militants panafricanistes d'horizons divers. Toutes ces personnes se joignent à la lutte contre les pouvoirs autoritaires en Afrique, les injustices, en particulier celles faites aux femmes et aux enfants.
Selon le lanceur d’alerte Boris Bertolt, le procès s’ouvrira le 02 juin 2022 en France à partir de 13 heures, au Tribunal de Paris Batignolles, Métro Porte de Clichy.
La source évoquée a rappelé sur sa page Facebook que la personne agressée manifestait « pacifiquement suite à l’invitation du président Paul Biya à prendre part à la sixième Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme ».
Cette agression a failli faire perdre la jambe à Winnie Savannah. Cette dernière a finalement échappé à l’amputation d’une partie de l’un de ses membres inférieurs. Par la suite, elle a porté plainte contre ses agresseurs.