Un terrain de 3800 m2 à l’origine de la discorde entre les fils de l’ancien Sg/Cc du Rdpc et un notaire.
Le tribunal de grande instance de Bertoua où une audience s’est tenue le 07 septembre 2017. Une audience renvoyée au 02 novembre prochain pour «réassignation des témoins». Au moins quatre protagonistes sont concernés au premier chef par ce litige.
Un notaire, Me Albert Tchoubou (aujourd’hui à la retraite, Ndlr), et trois fils de Joseph Charles Doumba, l’ancien secrétaire général du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). A l’origine de cette querelle fratricide, un bien immobilier.
Un terrain d’une superficie d’environ 3800 m2 sur lequel est érigé un bâtiment qui abrite le siège régional de la Société de développement du Cacao (Sodécao). Selon Christophe Alexis Doumba Kinda, l’un des acteurs clés de l’affaire, tout commence courant 2013. «Je suis à la recherche d’un terrain à Bertoua, raconte-t-il, et je me rend au cadastre où je tombe sur un terrain appartenant à la famille Pitol qui est très connue à Bertoua. C’est alors que je leur propose de me vendre ledit terrain ».
L’interlocuteur de Doumba Kinda n’est autre que Sylvain Pitol qui se trouve être l’administrateur de la succession du sieur Pitol (décédé, Ndlr) qui produit tous les documents attestant de cette qualité. Les services de Me Albert Tchoubou sont sollicités pour ficeler et conclure la transaction foncière en cause.
Un acompte de 400 000 FCfa est versé par Christophe Doumba Kinda au notaire au titre d’honoraires, suivi plus tard, d’un versement de 600 000 FCfa. Mais contre toute attente, Christophe Doumba Kinda est contacté par le notaire qui lui fait savoir qu’il ne peut pas en l’état, finaliser la transaction foncière au motif que l’objet y afférent appartiendrait en réalité à son défunt père, Joseph Charles Doumba dont deux des fils (c’est-à-dire ses frères) s’opposent à la vente. Les fils en question sont Phillipe Bertoua, ancien édile de la ville éponyme et Julien Doumba, ancien souspréfet de Ngoumou, désormais secrétaire général des services du gouverneur de la région du Nord.
Joint au téléphone, ce dernier affirme que «c’était un terrain du feu papa et il était question de clarifier cela en famille». Celui qui soutient par ailleurs n’avoir «aucun intérêt particulier sur cette affaire», ne se montrera pas plus dissert sur le sujet, se contentant de suggérer à l’auteur de ces lignes, de «voir avec» son «frère Bertoua Phillipe».
Sauf que toutes nos tentatives pour rentrer en contact avec ce dernier vont s’avérer infructueuses. Sur le terrain judiciaire, Me Albert Tchoubou s’est activé. Le 15 novembre 2016, sous la diligence de Me Théophile Ponka Tamo, huissier de justice à la 10ème charge près la cour d’appel de l’Est et des tribunaux de Bertoua, il a assigné en intervention forcée les sieurs Philippe Bertoua et Julien Doumba devant le tribunal.
Acculé par Christophe Doumba Kinda, le notaire entend amener ces protagonistes à s’expliquer devant la cour à l’effet de faire la lumière sur cette affaire. Pour l’heure, Doumba Kinda soutient qu’il «attend toujours qu’on présente le titre foncier qui empêche la finalisation de cette vente. Je n’ai aucun problème, car si cela est fait, je n’aurai qu’à me retourner vers monsieur Syvain Pitol», explique-t-il. Affaire à suivre…