Affaire de CNI à Foumbot : le PCRN vole au secours de l’homme qui a saccagé le commissariat

L'homme serait toujours en détention

Wed, 12 Oct 2022 Source: www.camerounweb.com

Femme politique et militante du Pcrn, elle pense que le citoyen qui a saccagé un commissariat à Foumbot le weekend dernier mérite des circonstances atténuantes, car sa réaction, qu’elle regrette d’ailleurs, traduit une exaspération qui risque avoir un effet boule de neige.

En 2021, vous avez lancé une campagne baptisée « #JeVeuxMaCni». Où en êtes-vous justement avec ladite campagne ?

Effectivement, nous l’avons lancée en janvier 2021. Et les semaines qui ont suivi, nous avons observé des améliorations, notamment le déstockage du centre de production des cartes nationales d’identité (Cni) à la Dgsn, nous avons également noté une amélioration du processus de distribution des Cni dans un certain nombre de départements, puisque nous faisions nos évaluations par département. Quelque temps après, des postes ont été fournis à la Dgsn, notamment dans des services qui avaient été créés avant, mais qui n’étaient pas du tout fonctionnels, ayant donc pour mission de régler définitivement la question de la Cni. Il y a eu plusieurs sous-directions en charge des titres identitaires, il y a même eu la création d’une division chargée de connaître des requêtes des citoyens. Etant donné que la Dgsn semblait attentive aux doléances des citoyens, il nous avait semblé à ce moment que le problème commençait à avoir un début de solution. Je précise que nous n’avions pas une démarche de défiance ou de jeter du discrédit sur les institutions, mais plutôt de l’inciter à résoudre un problème.

Malheureusement vers la fin de l’année 2021, nous avons noté de petits remous, des plaintes des citoyens qui décriaient les tares sur lesquelles nous avions commencé à discuter la Dgsn avant. J’ai donc pris sur moi de discuter personnellement avec quelques responsables de ces services-là et qui me faisaient avoir qu’il y a des automatismes qui étaient en train d’être améliorés pour que le problème soit définitivement résolu. C’est ainsi que nous avons trouvé juste de laisser une chance aux services compétents de la Dgsn de tenir leur engagement. Mais depuis quelque temps, les plaintes se sont intensifiées. J’ai mené des actions de manière discrète et pour lesquelles je n’ai pas jugé de faire beaucoup de communication.

Cependant, lorsque des incidents comme celui de Foumbot se produisent, c’est clair qu’il faut relancer un front citoyen comme au départ et peut-être même faire plus, parce qu’entre temps il y a quand-même eu une évolution pour laquelle nous avons d’ailleurs

réagi en son temps. C’est que nous avons découvert que la Dgsn est capable de produire des titres identitaires en quelques jours., en quelques heures même pour certaines personnes, notamment les passeports. Donc, ce n’est pas véritablement un problème technique à ce moment, c’est une volonté politique, c’est une volonté stratégique.

Maintenant il est vrai que l’établissement de la carte demande davantage d’enquêtes de vérification sur les documents, etc. Mais le véritable problème c’est que, quand bien même un dossier n’aboutit pas parce qu’il y a manquement dans sa constitution, il est de la responsabilité des services compétents d’informer le citoyen. Ça veut dire que d’une manière ou d’une autre, il est possible de produire des titres identitaires en peu de temps, et d’échanger avec les citoyens quant à savoir s’il y a un problème dans leurs dossiers pour leur permettre d’y réagir ou de le compléter éventuellement. Nous consta- tons malheureusement que contrairement aux promesses qui nous avaient été faites et qui annonçaient que dorénavant un traitement diligent des dossiers de Cni, les services compétents dans la léthargie d’avant. Quant à savoir où nous en sommes avec la campagne, disons que nous allons tout simplement la relancer.

Comptez-vous le défendre ?

J’ai bien l’intention de demander un traitement particulier pour son cas. Je vais communiquer sur un certain nombre d’actions aujourd’hui. Donc effectivement, j’ai à l’idée de plaider pour sa cause, parce que les circonstances atténuantes sont une notion bien connue en droit en matière de traitement des justiciables. Et je pense que dans son cas, il mériterait d’en bénéficier. Sinon, il faudrait également appliquer des sanctions appropriées aux agents de police qui l’ont molesté alors qu’ils auraient pu faire autrement.

Source: www.camerounweb.com