Les avocats de l'homme d'affaires Din Dika Christian réagissent aux accusations de blanchiment d'argent portées contre leur client. À travers une mise au point, ils dénoncent un "acharnement policier" et apportent des clarifications sur la transaction de 2,1 milliards FCFA pour la location d'avions qui avait été bloquée par la BEAC. Le Directeur Général d'Emrald Securities Services (ESS) BOURSE S.A affirme que cette opération s'inscrivait dans le cadre normal des activités de sa société agréée par la COSUMAF.
MISE AU POINT
Suite à un article publié le sur son mur Facebook par le journaliste Boris BERTOLT intitulé « Exclusif : ENQUETE OUVERTE CONTRE L’HOMME D’AFFAIRES DIN DIKA CHRISTIAN POUR BLANCHIMENT D’ARGENT POUR PLUS DE 8 MILLIARDS FCFA », nous, Conseils de la personne visée, apportons par cette mise au point des clarifications nécessaires conformément à la réglementation en matière de communication par voie de presse.
Sur les affirmations contenues dans l’article incriminé selon lesquelles Monsieur DIN DIKA serait poursuivi parce qu’il aurait procédé à des opérations de blanchiment de capitaux en ces termes : « tout est parti de transactions suspectes identifiées dans un premier temps par l’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF). Par la suite, DIN DIKA CHRISTIAN va émettre un chèque de 2 milliards 100 millions pour acheter-louer deux avions de type bombardier. L’opération alerte directement les services de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) qui bloquent l’opération. Car l’opération n’est pas en conformité avec les activités déclarées de son entreprise qui ferait dans : l’INTERMEDIATION FINANCIERE. Qu’est-ce qui justifie qu’une société d’intermédiation financière puisse passer la commande de deux avions bombardier ? ».
Il convient au préalable de préciser que Monsieur DIN DIKA Christian est le Président Fondateur d’un Groupe de Sociétés dénommé EMRALD SECURITIES SERVICES (ESS), au rang de ces Sociétés, il y a la Société EMRALD SECURITIES SERVICES (ESS) BOURSE S.A dont il est le Directeur Général.
La Société ESS BOURSE S.A est une Société de Bourse régie et règlementée par la Commission de Surveillance du Marché Financier de l’Afrique Centrale (COSUMAF) et dispose d’un agrément dûment délivré par cette dernière, Monsieur DIN DIKA Christian dispose lui-même un agrément délivré par la COSUMAF non seulement pour exercer comme Directeur Général, mais pour intervenir également comme acteur majeur dans le secteur financier.
La Société ESS BOURSE S.A et Monsieur DIN DIKA Christian sont donc habilités à intervenir auprès des Etats institutionnels, les grandes entreprises et PME à fort potentiel en leur fournissant le conseil, l’ingénierie financière et l’intermédiation financière et boursière.
C’est donc dans ce cadre que Monsieur DIN DIKA Christian et sa Société de Bourse sont très souvent sollicités par certains Etats de l’Afrique Centrale et même par certaines institutions sous régionales pour les accompagner respectivement dans la réalisation de leurs projets structurants à travers les opérations d’emprunts Obligataires, et de levées des fonds.
Pour la facilitation des déplacements inter-régionaux de ses équipes et partenaires d’affaires, la société ESS BOURSE S.A, a signé le 23 Août 2023 un contrat d’affrètement d’un jet privé de marque bombardier pour une durée de 18 mois, correspondant à 800 heures de vol, avec la société NEW INVESTMENT HUB Ltd à la réputation mondiale établie pour la location des avions de luxe.
La facture pro-forma de cette offre de services s’élevait à 08 millions de dollars US, soit en francs CFA 04 milliards, étant entendu que le coût horaire de location est de 10.000 dollars US.
Comme versement d’un acompte, la Société ESS BOURSE S.A émettra un ordre de virement de 2 100 000 000 (Deux milliards cent millions) FCFA à partir de son compte logé à ORABANK Libreville-Gabon au profit de la Société New Investment Hub Ltd.
Ce virement sera rejeté par la BEAC pour les motifs suivants : « Incomplétude du dossier - le contrat joint n’est pas conforme (cf première page du contrat). De plus la banque ordonnatrice est invitée à justifier la concordance entre l’activité du donneur d’ordre et la nature de la prestation objet de la facture (location d’avion). De plus, elle est invitée à transmettre les informations sur le chiffre d’affaires et l’activité de ce dernier ».
Il apparaît donc clairement que la BEAC n’a pas rejeté ce virement, pour de quelconques soupçons de blanchiment d’argent, mais plutôt pour un complément d’informations et de pièces comme elle le fait régulièrement pour tous les transferts de devises hors zone CEMAC opérés par des hommes d’affaires, tout comme il est vrai que l’Agence Nationale Investigation Financière (ANIF) n’a jamais considéré comme suspecte cette transaction ni interpellé Monsieur DIN DIKA Christian.
Mais curieusement plus d’une année après la suspension de ce virement par la BEAC, Monsieur DIN DIKA Christian, le Directeur Général de cette société sera interpellé à l’aéroport de Douala le 23 Octobre 2024, et conduit à la Délégation Générale à la Sûreté Nationale (DGSN) à Yaoundé, sur instructions d’un chargé d’études assistant numéro 2, le nommé MEVA Vincent De Paul, qui l’auditionnera le 24 Octobre 2024, dans son service qui n’est pas une unité d’enquêtes, sur des faits supposés, tirés par les cheveux de blanchiment de capitaux et atteinte à la sûreté de l’Etat, sans lui présenter une plainte ou un quelconque document d’incrimination.
Il sera libéré suite à la dénonciation de la vacuité des accusations soulevées par ses Avocats, parce que d’une part, le blanchiment de capitaux n’étant pas une infraction autonome en droit camerounais, donc insusceptible de faire l’objet de poursuites sans la commission d’une infraction en amont ayant entrainé ce blanchiment. En d’autres termes, le blanchiment de capitaux n’est poursuivi pénalement que si une infraction a été commise pour dissimuler les produits de cette infraction. Ce qui paraît donc clairement absurde de poursuivre un individu pour des faits autonomes de blanchiment d’argent comme dans le cas d’espèce.
Et d’autre part, les enquêtes relatives aux atteintes à la sûreté de l’Etat relèvent de la juridiction militaire et non de la police judiciaire conformément à l’article 8 du Code de Justice militaire.
Depuis ces rappels qui apparaissent comme un affront à ce fonctionnaire de police, Monsieur Christian DIN DIKA fait l’objet d’un acharnement policier consistant à la faire interpeler sur la base d’un même message radio porté N°00006575/MRP/DGSN/SG/DPF/S délivré le 26 Septembre 2024 à toutes ses sorties et entrées du territoire pour les mêmes faits, alors même que toutes autres demandes pour essayer de justifier ce curieux blanchiment de capitaux, faites auprès des services Interpol pour passer au peigne fin les activités bancaires et financières de la Société et son Directeur Général sont rentrées infructueuses, comme celle en date du 02 Décembre 2024 auprès de la banque Gabonaise ORABANK qui n’a révélé aucun acte anormal dans les opérations bancaires de la Société de Monsieur DIN DIKA Christian.
Les requêtes déposées par les Conseils de Monsieur DIN DIKA Christian auprès du parquet général de la Cour d’Appel du Centre et du parquet du Tribunal de Grande Instance du Mfoundi à Yaoundé, compétents pour contrôler le déroulement des enquêtes préliminaires, et le respect des droits des personnes interpellées, sont toujours en étude, car il y a absolument lieu de mettre définitivement un terme à cet acharnement injustifié et attentatoire à la liberté d’aller et venir de Monsieur DIN DIKA Christian.
Aussi rappelons-nous, comme nous l’avons toujours déclaré en présentiel, que notre client ne cédera à aucun chantage financier.
Pour les conseils de monsieur DIN DIKA Christian:
Maître Benoit Christian BOMO
Maître Edmond MOUASSO