Sa femme, quant à elle, n’est pas dans l’équation.
Le 31 janvier dernier, l’ancien ministre de la défense camerounais a été condamné à 30 ans de prison. Celui-ci a été reconnu coupable de quatre chef d’accusation retenus contre lui à savoir le détournement de 23 milliards francs CFA, le blanchiment aggravé de capitaux, la prise d’intérêt et la corruption.
Bien qu’il ait été reconnu non-coupable de détournement de 196 milliards francs CFA, lui et sa femme Mebe Ngo’o Bernadette ne s’en sont pas sortis indemnes dans cette affaire. Ils y ont laissé des plumes. Sa femme a écopé du tiers de sa peine, soit 10 ans de prison ferme.
Plus encore, leurs bien ont été saisis, à l’exemple de 53 immeubles et 11 comptes bancaires courants de Mebe Ngo’o.
Il n’y pas que l’ancien ministre et sa femme qui sont impliqués dans cette affaire de détournements et surfacturations dans des opérations d’achat de matériels militaires. Des noms comme le Colonel Ghislain Mboutou, Maxime Mbangue, Victor Menye y ont aussi joué un rôle déterminant. Les deux premiers noms cités ont écopés chacun de 25 ans de prison et le dernier de 9 ans de prison ferme.
Cependant, le ministre Mebe Ngo’o n’est pas prêt à accepter cette sentence du Tribunal criminel spécial (TCS) sans broncher. Il clame encore haut et fort son innocence et dépose un pourvoi devant la Cour suprême selon nos confrères du SBBC qui ont contacté l’avocate d’Edgar Alain Mebe Ngo’o. Celle-ci dénonce l’instrumentalisation de la justice après le verdict final.
La Cour suprême peut toutefois choisir d’accepter ou non l’affaire pour une audition. Ce pourvoi déposé auprès de la plus haute instance judiciaire du pays représente une occasion pour le ministre de faire valoir sa défense et tenter de faire annuler ou réduire sa sentence. Sa femme, quant à elle, n’est pas dans l’équation.
