Affaire de poisson pourri : graves révélations des chefs d’Agence de CONGELCAM

• Les trois chefs d’agences ont été réprimandés par la hiérarchie

• Ils ont par la suite été placés en détention

• Ils racontent leurs versions des faits

Trois chefs d’Agence de Congelcam à Obala avaient été arrêtés et placés en gardé le lendemain de la saisie opéré par la déléguée départementale du ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales. Ils sont accusés d’avoir proféré des menaces contre le fonctionnaire qui a procédé à la saisie des produits de Congelcam. Après trois jours de détention, ils ont été libérés sans avoir été auditionnés. Célestin Tanekeu, Fabrice Wembe, et Sylvestre Kengne brisent le silence et racontent leur mésaventure.

« Après la saisie qui s’est déroulée dans la journée du 23 mars 2022 dans nos trois magasins, notre hiérarchie nous a fourni les demandes d’explications en nous accusant de légèreté. Le patron de Congelcam a estimé qu’on ne devrait pas laisser les gros bras entrer dans nos chambres froides pour emporter les cartons de poisson.

C’est dans cette logique que nous avons décidé de nous rendre le 25 mars à la délégation départementale de l’Elevage des pêches et des industries animales pour mieux comprendre les motivations qui ont conduit à la saisie de poisson. Pendant notre échange avec le délégué, les procès-verbaux de saisie et de destruction sont soumis à notre attention pour signature. Nous avons refusé de signer ces documents en justifiant que nous n’avons pas pris part à la destruction du poisson saisi. Quelques minutes après, le délégué a estimé que nous l’avons menacée et elle a sollicité l’intervention du premier adjoint préfectoral. Les policiers sont venus nous interpeller en nous disant que le préfet a décidé que nous soyons placés en garde à vue administrative », explique Célestin Tenekeu, chef d’agence.

Ne comprenant pas ce qui leur est arrivés, les chefs d’agences sont retournés au commissariat pour demander des explications au maitre des lieux. Le commissaire de police principal Jacques Prosper Mefire n’a pas souhaiter évoquer davantage l’affaire: « Vous étiez chez le préfet il vous a tout dit sur cette affaire. Je n’ai rien à dire », a-t-il affirmé.

Depuis leur arrestation, les trois agences de Congelcam à Obala sont fermées. Plus de 35 personnes sont se sont retrouvées en chômage. Elles espèrent reprendre leurs activités avec la libération des chefs d’agence.